Comment le mental a influé sur les blessures de Kevin De Bruyne
- Publié le 18-12-2018 à 13h39
Les deux blessures du Diable qui devrait être titulaire à Leicester ce mardi s’expliquent aussi par une grosse lassitude mentale. Après avoir effectué son retour sur les terrains ce samedi contre Everton en entrant lors du dernier quart d’heure, Kevin De Bruyne a de grandes chances d’être titularisé ce mardi soir en quart de finale de la Coupe de la Ligue à Leicester.
Vu les matchs qui s’enchaînent à rythme fou pour Manchester City qui en disputera encore six d’ici à son entrée en lice en Cup le 6 janvier avec notamment ce choc le 3 en championnat contre Liverpool et la blessure de David Silva, Pep Guardiola n’a pas forcément le choix.
Ce qui ne l’a pas empêché de s’interroger après les deux graves blessures coup sur coup de KDB. Amorçant un début de réponse fin de semaine dernière : "Kevin a terminé la saison exténué, c’était dur pour lui. Il a beaucoup, beaucoup joué et a fait des performances incroyables", a expliqué le Catalan qui avait fait du Diable le joueur le plus utilisé de City l’an passé. "Après, il est allé à la Coupe du monde et quand il est revenu, j’avais l’impression qu’il était encore un peu fatigué. Parfois, les gens récupèrent bien, parfois, cela prend du temps."
Comme ses autres coéquipiers en sélection, De Bruyne avait coupé trois semaines mais avait repris la compétition après une petite semaine seulement de préparation, avant de se blesser trois jours plus tard, mi-août. Ce qui a alimenté la théorie d’une reprise trop précoce, le joueur n’ayant pas forcément eu le temps non pas de récupérer athlétiquement mais psychologiquement.
"Physiquement et physiologiquement, ce sont des athlètes de très haut niveau qui n’ont pas besoin d’énormément de temps pour récupérer", comme l’explique l’ancien préparateur physique des Diables entre 2012 et 2016 Mario Innaurato. "Par contre, mentalement, après une saison déjà exigeante et un tel tournoi, c’est plus difficile. Il est évident que le corps, même pour un joueur qui a déjà joué des grands tournois, donne à un moment donné des signes de fatigue et cela se traduit par des méformes ou des blessures par exemple."
Ce qui a été le cas pour KDB mais aussi pour Jan Vertonghen et Romelu Lukaku, soit les trois Diables qui ont le plus joué la saison dernière…
"Il n’y a pas de hasard ni de vérité non plus", tempère Innaurato, précisant ensuite : "Ils ont été énormément sollicités, le corps humain fini par renvoyer des signaux." Et cette blessure a peut-être été pour le Citizen un mal pour un bien : en son absence, City n’a pas faibli et le milieu, régénéré, arrivera plus frais au printemps. Guardiola l’a assuré : "Mentalement, il est frais dans sa tête."
Et prêt à enfin lancer sa saison.