Comment Benavente et Rezaei ont changé le jeu de Charleroi face à Anderlecht
Charleroi a montré deux visages : celui avec et celui sans Rezaei et Benavente
- Publié le 30-04-2018 à 15h18
- Mis à jour le 30-04-2018 à 15h48
Charleroi a montré deux visages : celui avec et celui sans Rezaei et Benavente Celui qui ne suit pas régulièrement le Sporting carolo s’est sans doute posé la question suivante : pourquoi Rezaei et Benavente n’ont-ils pas débuté le match de dimanche ?
La réponse est à trouver dans le match de la semaine dernière. "Nous avons retrouvé le chemin de la victoire avec Pollet et Bedia comme attaquants dans un 4-4-2, face à Gand, et je n’allais pas les retirer du onze de base car ils avaient été bons. C’était donc compliqué de faire débuter Rezaei et Benavente si je voulais rester cohérent. Et je rappelle qu’on est resté deux mois et demi sans gagner alors qu’ils étaient sur le terrain", expliquait Felice Mazzù.
Un choix logique, donc. Mais qui a peut-être coûté la victoire à Charleroi. Qui a eu deux visages, dimanche soir.
Un bloc bas qui ne sait pas ressortir pendant une heure.
Durant 60 minutes, Charleroi a joué très bas. Trop bas. Les Zèbres ont énormément subi et leur pressing n’était pas bon. "On a eu du mal à mettre la pression qu’on souhaitait et nous, attaquants, étions un peu le cul entre deux chaises", avouait David Pollet après la rencontre. "On a subi durant une heure et dans ces conditions, c’est difficile de gagner un match en playoffs", résumait Nicolas Penneteau. "On a perdu énormément de ballons et nous ne parvenions pas à nous porter vers l’attaque. Il fallait avoir la tête calme pour le faire. On a fait un gros travail défensif mais on ne parvenait pas à ressortir le bloc… On a eu une ou deux situations, mais c’est trop peu."
Une animation offensive retrouvée après les montées de Rezaei et Benavente.
Les montées au jeu de Rezaei et Benavente, à la 58e minute de jeu (juste après le 2-0), ont drastiquement modifié le visage de Charleroi. Le Sporting a eu plus de possession et a mieux profité des espaces. "On a commencé à se lâcher", avouait Francis N’Ganga. "On savait que les montées au jeu de Kaveh et Cristian allaient apporter un plus et c’est ce qu’il s’est passé."
Et Charleroi s’est retrouvé… avant que le 3-1 ne coupe les jambes de toute l’équipe. "On a montré qu’on avait la capacité d’ennuyer Anderlecht", indiquait Martos. "Avec du recul, c’est dommage de se dire que si on avait joué comme cela dès le début, il y avait quelque chose à faire. Et selon moi, ce n’est pas une question de joueurs mais simplement d’y croire et de confiance."
Évidemment déçu, le capitaine zébré tenait tout de même à positiver. "Il est clair qu’il faut s’appuyer sur ces 30 dernières minutes au moment d’aborder la suite des PO1 ", terminait Martos. "On doit appliquer cela chaque semaine car on a besoin de points. Car pour le moment, ce n’est pas suffisant."
Que ce soit avec ou sans le duo Rezaei-Benavente.
"Le RSCA a changé sa manière de tirer"
Deux des trois buts zébrés ont été encaissés sur phases arrêtées, dimanche. Ce qui est assez inhabituel. "Normalement, c’est notre point fort mais ce soir, cela ne l’a pas été, expliquait N’Ganga. D’habitude, nous sommes très bons avec notre marquage en zone."
Cette fois, cela n’a pas été le cas. "Anderlecht a changé sa manière de tirer les phases arrêtées en deuxième mi-temps avec des ballons sortants et non entrants, analysait Dessoleil. Il faut aussi reconnaître la qualité des frappes sur le 2-0 et le 3-1. Les ballons ont été déposés sur la tête de Dendoncker."
Avant de terminer dans les filets de Penneteau…