Comme Capdevila, ils ont joué en Belgique auréolés d'un titre international
Le Lierse a réalisé un transfert inédit ce mardi en faisant venir le champion du monde 2010 Joan Capdevila. Jamais dans son histoire notre compétition n'avait eu les honneurs d'un joueur auréolé de ce titre. Mais notre championnat a eu son lot de finalistes ainsi que de nombreux champions continentaux. Revue d'effectif.
- Publié le 22-01-2015 à 15h06
- Mis à jour le 22-01-2015 à 17h49
Joan Capdevila s'est engagé pour six mois avec la lanterne rouge de la Pro League.
Le mercato hivernal des clubs belges n'en finit plus de surprendre. Mardi, Anderlecht officialisait la venue en prêt de Marko Marin, un international allemand qui a pris part au Mondial 2010 en Afrique du Sud. Mais ce mercredi, le Lierse, qui servit de faire-valoir aux Mauves quelques jours plus tôt en championnat, annonçait la venue d'un autre grand nom : Joan Capdevilla.
Auréolé d'un titre mondial il y a un peu plus de quatre ans, l'arrière gauche est cependant au crépuscule de sa carrière puisqu'il vient de passer les derniers mois à NorthEast United, club de l' Indian Super (ou has been , diront les mauvais langues) League. Il n'empêche, pouvoir se targuer d'avoir dans ses rangs un joueur titré du plus beau des trophées est une fierté pour un club belge. Surtout que ça n'arrive pas tous les jours. Ce n'est même jamais arrivé, en fait.
Néanmoins, les joueurs passés par notre championnat à avoir touché un jour le Graal Mondial de près sont quelques uns. Sans compter ceux qui, à défaut d'avoir pu conquérir le monde, ont su se montrer maîtres sur leur continent.
Voici leur histoire.
Il a remporté la Coupe du Monde
Soccer City de Johannesburg, 11 juillet 2010. On joue depuis 116 minutes lors de la finale de Coupe du monde. Moment choisi par Andres Iniesta pour tromper la vigilance de Stekelenburg. "L'enfant lune" vient de propulser l'Espagne sur le toit du monde pour la première fois de son histoire. Dans ce onze de base composé majoritairement de membres du Barça et du Real, Joan Capdevilla fait presque tâche.
Le football ibérique ne regorge pas d'une pléthore de latéraux gauche et doit faire appel au joueur de Villareal qui n'est pas le plus apprécié de la presse. Cela ne l'empêche pas d'avoir la confiance de Vicente Del Bosque puisqu'il jouera l'intégralité des matches, tant de la campagne de qualification que de la phase finale. Seul Iker Casillas peut se targuer d'avoir fait aussi bien.
Sélectionné pour la première fois au sein de la Roja en 2002 alors qu'il évoluait du côté du Deportivo La Corogne, vice-champion d'Espagne du moment avec le gain de la Copa del Rey en prime, Joan Capdevila a su faire son trou petit à petit pour devenir indiscutable à son poste. Deux ans avant le sacre Mondial, la Seleccion avait marché sur le Vieux Continent et déjà le latéral y avait obtenu 100% de temps de jeu alors qu'il venait de rejoindre le "Sous-Marin Jaune" .
Après l'Afrique du Sud, l'Espagnol s'en alla monnayer son talent du côté de Benfica qui ne le sélectionna pas dans son groupe amené à disputer la Ligue des Champions. Barré, il décida de retourner en 2012 dans son club formateur, l'Espanyol Barcelone. Mais le poids des ans se faisait ressentir. Libre de tout contrat en juin dernier, il a tenté l'expérience indienne avant de s'offrir aujourd'hui une de ses dernières piges du côté de la Chaussée du Lisp. Et devenir ainsi le premier champion du monde à fouler les pelouses de notre Pro League...
Ils ont eu les honneurs d'une finale
Jusqu'à mercredi, notre championnat n'avait connu que des finalistes perdants de Coupe du monde. Les premiers remontent à l'épisode chilien du Mondial qui se déroula en 1962 avec une finale entre le Brésil et la Tchécoslovaquie. Dans les rangs de ces derniers, on retrouvait Andrej Kvašňák et Josef Masopust.
Le premier, milieu défensif de son état, fit longtemps les beaux jours du Sparta Prague pour le compte duquel il disputa environ 200 matches entre 1959 et 1969. A 33 ans, il décide alors de tenter l'aventure à l'étranger et dépose ses valises du côté du RC Malines. Une expérience longue de 3 saisons qui lui permit d'avoir sa place au Mondial de Mexico 70.
Le nom du second est lié au Dukla Prague où il effectua la quasi-totalité de sa carrière. Brillant milieu de terrain, ses performances au Chili lui permirent de décrocher le Ballon d'or . En juin 1968, alors qu'il vient de souffler ses 37 bougies, son club l'autorise à prester à l'étranger en échange des services rendus. C'est au Crossing de Molenbeek (qui allait devenir ensuite le Crossing de Schaerbeek) qu'il trouvera un contrat. Le club bruxellois ne le regrettera pas car la classe du gaillard était restée intacte. 68 matches pour 29 buts: on a vu pire comme fin de carrière.
Quatre ans plus tard, l'Angleterre s'offre sa seule étoile sur son maillot. La finale contre l'Allemagne de l'ouest est marquée par le "but fantôme" de Geoff Hurst. Dans le camp des vaincus, on retrouve un certain Lothar Emmerich . Attaquant phare du Borussia Dortmund, il déménage trois ans après ce Mondial du côté du Beerschot. En trois saisons synonymes de 42 buts en 68 matches, le Teuton laisse son empreinte au Kiel avant de retourner au pays pour une fin de carrière en mode mineure. Dans le groupe allemand, on retrouvait aussi Bernd Patzke qui joua deux saisons au Standard jusque 1964. En 1970, alors âgé de 33 ans, l'attaquant de Cologne Heinz Horning débarqua au Daring Club de Bruxelles pour les 3 dernières saisons de sa carrière, dont deux en temps que joueur-entraineur.
Deux joueurs passés dans nos contrées peuvent se targuer d'avoir connu à deux reprises l'épilogue malheureux d'une finale: Arie Haan et Robbie Rensenbrink. En 1974, les deux compères, emmenés par un divin Johan Cruyff sous la baguette de Rinus Michel, éclaboussent l'Europe de leur classe et de leurs frasques en dehors du terrain. A l'époque Haan est encore un joueur de l'Ajax. Ce n'est qu'un an plus tard qu'il enfilera la vareuse anderlechtoise. Rensenbrink faisait déjà chavirer le coeur des supporters massés dans les gradins du stade Emile Versé (l'ancien stade Vanden Stock) quand il pris part à cette Coupe du Monde 74. Toujours sous la vareuse mauve , les deux compères allaient ensuite connaître le même sort quatre ans plus tard en Argentine en butant à nouveau sur le pays organisateur. Dans le onze défait à Buenos Aires, on retrouvait aussi le jeune Ernie Brandts qui passera par le Germinal Ekeren entre 1989 et 1991 et le back gauche Jan Poortvliet, qui a transité par le plat pays à la fin des années 80 avec deux expériences, l'une à l'Antwerp, l'autre à Alost.
Pour la petite histoire, l'entraineur de la sélection batave à l'époque, Ernst Happel , quittera son poste quelques mois plus tard pour s'engager à Harelbeke alors pensionnaire de... D2. Convaincu par un ami industriel de la région, Pierre Lano, le technicien autrichien accepta ce défi inattendu, même si les Rats, comme on les surnommaient, n'ont terminé que 11e à la fin de l'exercice.
Quand Horst Hrubesch débarque à Sclessin lors de l'été 1983, le Standard pense avoir frappé un grand coup sur le marché des transferts. Finaliste quelques semaines plus tôt de la Coupe du Monde en Espagne avec l'Allemagne de l'ouest, son CV est long comme le bras. Attaquant phare (96 buts - 159 matches) du grand Hambourg de la fin des années 70 - début des années 80, il a connu Kevin Keagan et été dirigé par un Ernst Happel, bien connu du côté de Sclessin. Mais le Standard se remet à peine du séisme de Watershei. Le début d'une longue période d'errance pour les rouches qui ne pourront pas vraiment s'appuyer sur l'efficacité de Hrubesch (17 buts en 43 matches). Deux ans plus tard, il file du côté de Dortmund où il rangera ses crampons peu de temps après.
Souvent repris avec le Brésil, André Cruz espérait bien faire partie de l'aventure du Mondial en 1994. Il ne sera finalement pas repris dans le groupe de Mario Zagallo et devra attendre quatre ans pour prendre sa revanche . Manque de bol, celui qui a depuis lors quitté Sclessin pour l'AC Milan verra son pays buter sur la dernière marche française sans avoir joué une seule minute. C'est avec ce statut de finaliste qu'il retrouve Sclessin quelques mois plus tard. Mais sur le terrain, ce n'est pas la même rengaine, le brillant défenseur étant loin du niveau de ses meilleures années.
Le dernier finaliste d'une Coupe du monde passé par la Pro League nous est plus familier. En se faisant prêter Demy De Zeeuw par le Spartak Moscou en janvier 2012, Anderlecht pensait réaliser un joli coup. Mais le Batave, mis KO en 1/2 finale par les crampons de Martin Cacérès, sort d'une longue blessure. Résultat, un bide à peine sauvé par un but important à Genk lors des PO1 et un autre contre le PSG lors du 1-1 obtenu au Parc des Princes en Champion's League . Depuis, il recherche de l'embauche via Linkedin. Grandeur et décadence.
Ils portent le titre de Champion d'Europe
1976, le Marakana de Belgrade est le cadre de la finale de l'Euro entre l'Allemagne et la Tchécoslovaquie. Un match marqué par l'invention lors de la séance des tirs au but d'un geste devenu désormais légendaire : la Panenka. Le tableau d'affichage indiquait 2-2 après 120 minutes, les Teutons ayant refait un retard de deux buts après que Ján Švehlík et Karol Doblas aient trompé la vigilance de Sepp Maier.
Le premier, attaquant à Marila Pribam, a terminé sa carrière du côté d'Hasselt huit ans plus tard. Le second, arrière droit au Spartak Travna, a déménagé à Lokeren 4 ans plus tard après un passage au Bohemians Prague. Après trois saisons au Daknam, il disputera sa dernière saison dans un certain anonymat à Gand-Zeehaven.
Deux autres membres du onze tchécoslovaque ont aussi foulé les pelouses de notre royaume : Zdenek Nehoda et Anton Andrus. Le premier, flanc gauche, a joué trois petits matches au Standard en 1984 alors que le second, libéro de son état, est passé par le FC Bruges lors de la saison 1981-82. Enfin, sur le banc, on retrouvait Dusan Galis qui a débarqué à Hasselt en 1982 avec son titre de champion d'Europe en poche.
Un peu plus haut, on vous racontait le cas d' Horst Hrubesch. Deux ans avant de connaître la déception d'un échec en finale du Mondial, l'attaquant d'Hambourg faisait pleurer les supporters de son futur pays d'adoption en lui plantant deux buts en finale de l'Euro. Les hommes de Guy Thys pensaient offrir à la Belgique son premier titre international. La revanche en 2016 ?
Jusqu'à l'arrêt Bosman, on pouvait compter sur nos voisins du nord pour nous fournir en excellents footballeurs. Lors du championnat d'Europe 88, les Pays-Bas, véritables Poulidor du ballon rond, décrochaient enfin un titre majeur sublimé par une volée grandiose de Marco Van Basten. Aux côtés du triple Ballon d'or (1988,89,92), quelques joueurs connus de nos contrées.
Le plus emblématique était certainement Erwin Koeman , milieu de terrain du FC Malines avec lequel il remporta la Coupe des vainqueurs de Coupes douze mois plus tôt.
Tout comme Koeman, Adri Van Tiggelen faisait partie des joueurs néerlandais qui comptent dans notre compétition. Le défenseur central a passé 5 saisons à l'ombre de Saint-Guidon (1986 à 91) avant de retourner au pays du côté du PSV. Anderlecht, un club familier pour Johnny Bosman qui y a exercé ses talents de buteur entre 1991 et 1996. Mais à l'époque du titre européen des Pays-Bas, l'attaquant portait les couleurs de l'Ajax qu'il troquera juste après la compétition pour celles du Malines cher à Koeman.
Wilbert Suvrijn qui est passé par Hasselt lors de la saison 1994-95 et Hendrie Krüzen qui a parcouru notre pays de 1989 à 1994 entre Courtrai, le FC Liège et Waregem, faisaient aussi partie du noyau batave victorieux.
En matière de champion d'Europe, on peut compter sur nos amis danois. Kim Christofte n'a que 21 printemps lorsqu'il débarque à Lokeren en 1981. Trois saisons avant de revenir à Bröndby, repartir à Malaga, Wettingen, Odense, revenir à Bröndby, tenter sa chance à Cologne, gagner l'Euro à la surprise générale avec le Danemark en 1992 puis s'échouer au Lierse en 1994 pour un dernier tour de roue en mode mineur 1994, la même année qui verra Johnny Mølby débarquer au FC Malines pour deux saisons.
Ils ont conquis le Graal sur le continent africain
"L'or noir" fit le bonheur de la Belgique au début des années 90. Le Nigéria était l'un des fournisseur de notre compétitions et de nombreux membres du noyau des Super Eagles vainqueurs de la CAN 1994 sont passés chez nous.
Fer de lance de l'attaque nigériane, Daniel Amokachi brille à Bruges mais ne parvient pas à marquer lors de cette CAN victorieuse avant de se rattraper un peu plus tard au Mondial américain. De quoi lui valoir un beau transfert à Everton dans la foulée.
Défenseur central de talent, Stephen Keshi avait été déniché à Lokeren avant de faire les beaux jours d'Anderlecht. Mais après un transfert peu concluant à Strasbourg, celui qui gagnera aussi la CAN en tant qu'entraineur vint se relancer au RWDM afin d'être repris dans le groupe. Un pari réussi avec, peu de temps après, un Mondial et une fin de carrière paisible au pays de l'oncle Sam.
Après quatre ans à La Gantoise, Augustine Eguavoen est resté aussi longtemps du côté de Courtrai auquel il était lié au moment de la CAN. Il reviendra au stade des Eperons d'or après un intermède d'un an au Portugal. Du côté du FC Liège, officiait Alloysius Agu , un gardien qui n'a pas laissé un souvenir impérissable aux Sang et Marine.
Toujours du côté de Rocourt, le jeune Victor Ikpeba avait conquis le coeur du public au début des années 90 à grands coups de dribbles et de buts (37 en 85 rencontres pour être exact). La suite : des transferts lucratifs à Monaco et à Dortmund avant une pige à Charleroi à l'approche de la trentaine. Mais l'envie et le physique n'y étaient déjà plus. Passé par l'Ajax, la Juventus et le Borussia Dortmund Sunday Oliseh a terminé sa carrière du côté de Genk.
Avec sa technique exceptionnelle, Ahmed Hassan a régalé les supporters du Parc Astrid pendant deux ans. Mais, c'est surtout sur son continent de naissance qu'il a écrit ses lettres de noblesse. Quatre Coupes d'Afrique des Nations (1998, 2006, 2008, 2010), meilleur joueur de la compétition à deux reprises. Le tout en 184 sélections avec 33 buts à clé. Pharaonesque.
Son compatriote Hossam Ghaly n'a pas laissé un souvenir impérissable au Lierse malgré un CV bien garni. Il était dans le noyau avec Hassan lors de la victoire en 2010. Enfin, citons le cas plus tragi-comique d'Emad Meteb. 63 sélections, 33 pions, 3 CAN (2006, 2008, 2010), un beau pedigree de buteur pour Sclessin pense-t-on en 2010. Mais la suite, c'est un départ sans autorisation et sans explication au pays pour ne finalement jamais revenir à cause d'une sombre histoire de service militaire. Il n'aura porté le maillot rouche que lors de la présentation.
Outre Ghaly, le Lierse a compté deux autres champions d'Afrique dans ses rangs. Joseph-Désiré Job est arrivé quand le club militait en D2 en 2010. Autant dire bien loin du niveau qu'il affichait en 2000 lors de la victoire du Cameroun dans l'épreuve. Quant à Karim Saïdi, c'est avec la Tunisie qu'il conquit le continent africain en 2004. Il restera quand même trois saisons à la Chaussée du Lisp. Libre de tout contrat l'été dernier, il n'a pas retrouvé d'employeur depuis.
Double vainqueur de la CAN en 2000 et 2002 avec les Lions Indomptables , Pius N'Diefi signait au Beerschot en janvier pour n'y rester que 6 mois.
Ils ont été rois d'Asie
Buteur contre la Belgique lors de la Coupe du monde organisée dans son pays natal, Takayuki Suzuki a déposé ses valises à Genk peu après. Un coup marketing plutôt que sportif puisque le Nippon ne parviendra jamais à s'imposer dans le Limbourg. Lors de la victoire des Samourais Bleus sur le continent asiatique en 2004, il était prêté à Heusden-Zolder avec Logan Bailly et Dimitri De Condé. Mais cela n'avait eu aucun impact sur sa popularité au "pays du soleil levant" .
Très contesté à Sclessin, Eiji Kawashima s'est quant à lui retrouvé sur le toit de l'Asie alors qu'il défendait les cages du Lierse qui l'avait embrigadé après le Mondial 2010...
La Copa América lui appartient
Avant de débarquer à Sclessin lors de l'été 90, André Cruz avait fait parler de lui à Ponte Preta et Flamengo, mais surtout en équipe nationale puisqu'il faisait partie du noyau auriverde vainqueur de la Copa America 1989. Les rouches profiteront ensuite quatre saisons de la classe et des frappes sur coup franc du brillant défenseur qui reviendra 5 ans plus tard, un statut de finaliste de Mondial en plus, mais les jambes en moins. Les comebacks sont décidément rarement concluants.
La Belgique leur a servi de tremplin
Pour une finale mondiale : C'est en quittant le Parc Astrid que Lucas Biglia a pu toucher à son rêve mondial. Après sept ans chez nous, El Principito s'est envolé pour la "Ville éternelle" et un épilogue malheureux au Maracana auquel il n'avait cependant pas imaginé participer une ou deux saisons avant.
Pour un titre européen : En 1986, Berry Van Aerle est prêté par le PSV à l'Antwerp. Une expérience qui relancera totalement l'arrière droit qui fera partie du groupe oranje qui triomphera lors de l'Euro 88. Avec une place de titulaire lors de la finale. Quatre ans plus tard, Henrik Andersen , considéré par pas mal comme le meilleur arrière gauche de l'histoire d'Anderlecht, fait partie de la folle épopée danoise en Suède. Mais à ce moment il avait déjà déserté Bruxelles pour Cologne.
Pour un titre africain : Le Nigeria fait main basse sur sa Coupe continentale en 1994. Parmi les Super Eagles du groupe, quelques uns avaient quitté la Belgique peu de temps avant. Le gardien Peter Rufai avait gardé sporadiquement les bois de Lokeren pendant 5 saisons (6 matches) avant de déménager à Beveren sans connaître plus de succès. Au moment de la CAN 1994, il évoluait aux Pays-Bas. Uche Okafor avait lui disputé 3 saisons à Malines et une à Namur entre 1988 et 1992. Samson Siasia, l'attaquant de Nantes, était passé par Lokeren pendant 6 ans avec une trentaine de buts sur ses 150 duels disputés à l'ombre du Daknam.
Lors de la dernière CAN, un certain Joseph Yobo figurait dans le groupe des Super Eagles . Avant de passer par Marseille, Everton ou Fenerbahçe, le solide défenseur avait découvert le Vieux Continent au Standard pendant deux saisons (1999-2001).
Moins connu du grand public, le Camerounais Eugène Ekéké venait de quitter Beveren une saison plus tôt lorsqu'il s'adjugea la Coupe d'Afrique en 1988. Après une saison passée à l'Antwerp, Djamel Amani paraphait un contrat avec Adinyispor, club avec lequel il était lié quand l'Algérie de la génération Madjer se hissa sur le toit de l'Afrique en 1990.