Chen est remontré contre les dirigeants malinois S’il reste profondément attaché à Malines, Chen, qui a passé près de sept ans au Kavé, n’a pas digéré la manière de faire de certains dirigeants.
À Malines, n’a-t-on pas plus ou moins décidé pour vous de cette fin de carrière ? Initialement, vous deviez continuer…
"Oui. Je devais prolonger. J’avais un accord verbal avec les dirigeants et l’entraîneur depuis décembre. Un peu naïvement, parce que je pensais que Malines allait respecter sa parole sachant que j’ai été capitaine, que j’ai passé sept ans au club, que j’étais presque ami avec tout le monde, ils ne l’ont pas fait et me l’ont dit au mois de mars. Je savais que ce genre de choses arrivaient. Cela a contribué à ce choix, au fait que je me dise : ‘Pourquoi j’irai encore me faire chier à vouloir encore jouer alors que finalement…’ Cela m’a conforté en fait dans mon processus."
En avez-vous voulu aux dirigeants vu votre passé au club ?
"Évidemment que je leur en ai voulu. Je leur en veux toujours. Il y a quelque chose qui s’est cassé avec eux. Pas avec le club en tant qu’institution car je reste supporter de Malines et je suis le premier déçu de cette descente. Mais avec certaines personnes, des dirigeants, là, oui, c’était impardonnable. J’ai conscience que le monde du foot est particulier. Je peux comprendre qu’à partir du moment où ils ont l’occasion de changer d’avis, d’avoir une solution autre que moi et de revenir sur leur parole, qu’ils me le disent. Mais ils n’ont jamais été clairs et je n’ai jamais eu personne qui me l’a dit en face à face pour me donner un semblant d’explication. C’est cela, le pire."
Comment cela s’est passé du coup ?
"Via Yannick Ferrera. Lui me l’a dit mais je n’ai jamais vu le président."
Ce qui revient à se moquer du monde…
"Je vais le dire un peu vulgairement, mais que tu as au moins les c… de me dire qu’on a changé d’avis. Je suis le premier à l’accepter, j’ai aussi ma part de responsabilités car je n’ai jamais poussé en me disant ‘mon contrat, il faut que je le signe’. J’ai fait confiance, naïvement. Mais au moins, viens me le dire en face. C’est aussi la responsabilité d’un dirigeant de club que de prendre des décisions difficiles, quand tu vires quelqu’un, tu vas au moins lui dire. Et cela n’a jamais été fait. C’est le pire et c’est ce que je leur reproche vraiment. Ce n’est pas la décision en soit mais de ne me l’avoir jamais dit."
Vu la saison galère de Malines, est-ce qu’il y a eu des moments où vous vous êtes dit que vous auriez pu les aider ?
"Non. Quelque chose s’est cassé. Je ne me projetais pas du tout. Cela me faisait même de la peine. J’ai eu des messages des gens du club qui m’ont dit que les problèmes de Malines ont commencé avec la fin de mon contrat. Ce n’est pas que j’ai été la cause pour eux, non. Mais cela a été le début d’une nouvelle politique au sein du club qui a peut-être mené à cette situation-là."