Ses six points de suture, souvenir d’un choc en préparation contre les États-Unis, ont été retirés. Mais Olivier Giroud va arborer un joli petit bandage qui va renforcer son image de guerrier. Qui ne lâche jamais. Encore moins en équipe de France.
Son histoire avec les Bleus pourrait être résumée par un terme : celui d’éternel recours. Décrié, l’attaquant finit toujours par s’imposer d’une manière ou d’une autre.
Quand, dans les jours qui ont précédé le match contre l’Australie, Giroud a compris qu’Ousmane Dembélé allait lui être préféré, il a logiquement accusé le coup. Avant de retrouver cette détermination qui le caractérise, cette envie de renverser une hiérarchie qui lui est à nouveau favorable.
Même s’il s’est imposé au fil du temps comme une valeur refuge en matière de buts (voire par ailleurs), le débat persiste. Djibril Cissé en a parfaitement dessiné les contours dans les colonnes de L’Équipe : "Pour moi, le meilleur système, c’est avec Giroud devant. Point. Certes, il est moins beau à voir que Dembélé ou Mbappé mais le boulot, il le fait. Les buts, il les marque et puis, le leader de cette attaque, c’est Griezmann et c’est avec Giroud en pointe qu’il est le meilleur".
Moins flamboyante qu’avec Mbappé, la relation technique entre Griezmann et Giroud reste naturelle. L’Euro 2016 l’a prouvé et le Colchonero, à l’image de ce qu’il a pu vivre en club avec l’arrivée de Diego Costa, n’est jamais aussi bon qu’avec devant lui un joueur capable d’évoluer en point d’appui et de mobiliser les défenseurs comme Giroud peut le faire. Et son entrée en jeu contre les Australiens a vite rappelé ce qu’il pouvait apporter dans ce registre, pesant sur la défense en incarnant une menace capable de profiter à ses partenaires.
Lucas Hernandez l’a reconnu en conférence de presse : "Quand il n’est pas là, on le sent".
"On connait tous le profil d’Olive, c’est un joueur qui est solide, il est dans un très bon état d’esprit, même s’il a été déçu de ne pas débuter avec l’Australie, il est prêt pour les matches à venir", a renchéri Nabil Fekir.
"Parce que c’est une valeur sûre", a résumé dans le JDD Youri Djorkaeff : "Quand tu es dans la tourmente, tu sais que tu peux compter sur lui. Didier a choisi une autre option pour commencer mais lui a donné sa chance. De toute façon, on a besoin de lui dans les gros matches. Dès les huitièmes de finale, on va finir avec Giroud devant."
Et même avant pour s’en ouvrir la porte…
Jonathan Lange