Brésil-Belgique: Les Diables Rouges ont le rendez-vous de leur vie
Vendredi, les Diables défieront le Brésil à Kazan. Un match derrière lequel la génération dorée court depuis des années mais qu’elle a bien failli manquer. À cause de Japonais malins et d’un excès de confiance belge.
- Publié le 02-07-2018 à 23h20
- Mis à jour le 03-07-2018 à 13h15
Vendredi, les Diables défieront le Brésil à Kazan. Un match derrière lequel la génération dorée court depuis des années mais qu’elle a bien failli manquer. À cause de Japonais malins et d’un excès de confiance belge Il doit être écrit quelque part que les Diables aiment nous faire souffrir en phase à élimination directe de Coupe du Monde. Tout le monde attendait une qualification facile face aux Japonais, on a eu droit au come-back le plus épique de l’histoire de notre football, conclu à la dernière seconde par un Nacer Chadli en feu.
Mais il s’en est fallu de peu, de très peu, pour qu’ils loupent le rendez-vous de leur vie, vendredi à 20 h contre le Brésil.
Ce match contre les quintuples champions du Monde, on y pensait trop. Les joueurs, le staff, les supporters, la presse. Oui, on a pris les Nippons de haut. Il faut le reconnaître et rendre hommage à cette équipe qui avait préparé ce match comme une finale. Tout le contraire des Belges qui voyaient ce huitième comme un passage obligé avant les vrais moments de vérité.
Kawashima et ses potes ont d’abord dégoûté les Diables en première période. Ils coupaient tous les angles de passes entre De Bruyne, Witsel et Hazard. Le jeu belge perdait à la fois son cerveau et ses jambes. Puis ils ont parfaitement profité d’une grosse erreur individuelle de Vertonghen puis d’une erreur de placement de De Bruyne. Deux coups de tonnerre dans le ciel de Rostov-sur-le-Don. Comme les Espagnols et les Allemands, il allait falloir faire nos valises alors qu’il nous reste encore plein de paires de chaussettes propres. Le cauchemar gallois de Lille refaisait surface aux portes du Caucase.
À l’Euro, les Diables avaient baissé les bras. Lundi soir en Russie, ils ont montré qu’ils avaient aussi grandi mentalement. Le banc est venu remettre de l’énergie dans le moteur. Avec les entrées fracassantes de Fellaini et Chadli mais aussi avec la pondération de Martinez. Combien d’entraîneurs n’auraient-ils pas additionné les talents offensifs en espérant trouver la faille sur un éclair de génie ? Mais l’Espagnol a compris que son onze manquait de muscles face au dynamisme japonais. Un coup de maître à la 65e minute de jeu.
Martinez avait osé le pari de mettre ses titulaires au repos contre l’Angleterre, les laissant neuf jours sans compétition. Une éternité dans une compétition d’un mois. Hazard avait prévenu qu’il était moins bon après une telle coupure. Il était loin d’être le seul. Cela a failli coûter à la génération dorée le rendez-vous de sa vie. Failli seulement. Ouf !
Ces Diables ont encore trop de choses à nous offrir pour s’en aller maintenant. Le Brésil, c’est ce après quoi ils courent depuis tellement d’années. Il faudra probablement repenser certaines choses (une défense à quatre ? Chadli à la place de Carrasco ?) mais la rencontre avec la bande à Neymar n’aura plus rien à voir avec ce huitième de finale épique mais aussi historique. Oui, malgré la souffrance, c’est la toute première fois qu’on se qualifie dans le temps réglementaire en phase finale de Coupe du Monde. Grâce aux arrêts de jeu.