par olivier de wildeSeul constructeur engagé cette année dans la catégorie de pointe, Toyota est le grand favori de cette édition des 24H. Normalement, les Japonais ne peuvent pas perdre. Même si, comme le dit Pascal Vasselon, le directeur sportif de la marque : "On ne peut que perdre. Si on gagne, ce sera normal, mais si on échoue encore une fois, vous aurez une histoire." L’histoire, c’est que Le Mans, un peu comme le Dakar, choisit son vainqueur. Toyota va se battre contre soi-même mais surtout contre le mythe sarthois. Plus que jamais, comme disent les Anglais : "Pour finir premier il faut d’abord finir." Même en roulant seuls, les protos Toyota hybrides ne seraient pas certains de l’emporter. Dans cette épreuve, contrairement à la F1, on retient d’abord le nom de la marque qui l’a emporté : Ford, Ferrari, Matra, Renault, Porsche, Peugeot ou Audi. Les noms des pilotes composant l’équipage sont moins importants. À l’exception peut-être des recordmen Jacky Ickx et Tom Kristensen. Cela pourrait changer cette année. Si la n°8 triomphe dimanche et que Toyota réussit enfin à remporter le Mans après vingt tentatives, ce sera d’abord la victoire de la star de la F1 Fernando Alonso dont les équipiers Sébastien Buemi et Kazuki Najakima sont des laissés pour compte. Jeudi, c’est le Japonais qui a mis la Toyota d’Alonso en pole. À lui seul, l’Espagnol, officiellement déjà honoré hier du titre de meilleur rookie à l’issue des essais, a déjà sauvé le WEC. En fera-t-il de même en triomphant dès ses débuts au Mans comme Nico Hulkenberg ou Alex Wurz voici quelques années ? Excepté au Japon bien sûr où l’on fêterait le premier succès manceau de Toyota et d’un Nippon sur une voiture japonaise (Mazda s’était déjà imposée en 1991), partout ailleurs on titrera sur le pilote McLaren effectuant un pas supplémentaire vers la triple couronne et son retour aux 500 Miles d’Indianapolis.