Alexis Ponnet, ex-arbitre belge: "En 86, le Danemark voulait tellement battre la RFA pour le prestige qu'il a explosé en 1/8e de finale"

Alexis Ponnet a arbitré trois matches de Coupe du monde, dans sa carrière. Le Bruxellois était notamment au sifflet d’un RFA-Danemark en 1986 au cours duquel il valait mieux perdre que gagner…

Alexis Ponnet, ex-arbitre belge: "En 86, le Danemark voulait tellement battre la RFA pour le prestige qu'il a explosé en 1/8e de finale"
©DEMOULIN BERNARD

Alexis Ponnet a arbitré trois matches de Coupe du monde, dans sa carrière. Le Bruxellois était notamment au sifflet d’un RFA-Danemark en 1986 au cours duquel il valait mieux perdre que gagner…

13 juin 1986. Quatre ans après le match de la honte entre la RFA et l’Autriche (un 1-0 arrangé qui permettait aux deux équipes de se qualifier au détriment de l’Algérie), cette même RFA dispute la première place du groupe E au Danemark. Une première place encombrante, puisqu’elle offre une confrontation avec l’Espagne en huitièmes de finale, tandis que le deuxième du groupe se mesurera au Maroc…

L’homme en noir de ce RFA-Danemark est un certain Alexis Ponnet. Interview.


Vous vous souvenez du match que vous avez arbitré au Mondial 86 ?

Oui ! Le Danemark avait une super équipe, avec plusieurs joueurs de notre championnat, d’ailleurs. Ils voulaient cette victoire, pour une question de prestige. Leur entraineur… allemand, Sepp Piontek, voulait absolument battre l’Allemagne. Ils y sont parvenus, d’ailleurs. Ils se sont donné tellement à fond qu’ils se sont fait sortir nettement par l’Espagne (5-1) en huitièmes de finale, car ils s’étaient vidés les tripes contre l’Allemagne.


Vous pensez que l’Allemagne a laissé filer ce match ?

L’Allemagne ne donne jamais les points. Ils jouent toujours pour gagner, c’est dans leur mentalité. Mais c’était un match assez spécial.


 Rummenigge, capitaine emblématique, avait tout de même été laissé sur le banc comme d’autres cadres...


Oui, je crois qu’ils ont tablé sur le fait que ce n’était pas dramatique de perdre. Et forcément, toutes les équipes calculent à un moment ou l’autre dans ce type de cas de figure. Les Diables n’y échapperont pas cette année, mais attention qu’il est toujours possible de se faire surprendre par l’adversaire qu’on pensait plus "facile"… La Belgique de 1986 en est le meilleur exemple puisqu’elle n’impressionnait personne durant la phase de groupes.

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