Zolder-Doha, via Madrid: retour sur les dix Mondiaux de Tom Boonen
Tom Boonen, 36 ans ce samedi, s’offrira-t-il, dimanche, le plus beau des cadeaux d’anniversaire ?
- Publié le 14-10-2016 à 14h52
- Mis à jour le 14-10-2016 à 14h55
Retour sur les dix Mondiaux de Tom Boonen, marqués par le sacre de 2005. Tom Boonen, 36 ans ce samedi, s’offrira-t-il, dimanche, le plus beau des cadeaux d’anniversaire ? Conquérir le maillot arc-en-ciel, l’Anversois sait ce que cela représente. Il y a onze ans, il avait levé les bras à Madrid pour offrir à la Belgique une vingt-cinquième victoire dans le Championnat du Monde sur route. Peut-il réussir à nouveau, alors que jamais personne n’est redevenu champion du monde à plus de huit (Rik Van Steenbergen) ou sept ans d’écart (Eddy Merckx) ?
Si son palmarès en fait foi, le coureur d’Etixx-Quick Step est un des plus grands chasseurs de classiques de l’histoire et même s’il honorera ce dimanche à Doha sa onzième sélection, il n’aura finalement joué que deux ou trois fois la gagne dans un Mondial. À Madrid, donc, puis l’année suivante à Salzbourg. On peut y ajouter Valkenburg, il y a quatre ans.
Pour diverses raisons, il ne fut jamais un des principaux protagonistes les autres fois. Soit parce qu’il était trop jeune sur des circuits qui auraient pu lui convenir à ses débuts, à Zolder ou à Hamilton, soit car plusieurs autres étaient ou trop durs pour peu favorables dans leur tracé, ou parce qu’il manqua sur blessure quelques occasions à Geelong (2010) ou à Copenhague (2011), notamment.
Les débuts à Zolder
Deux jours avant d’avoir 22 ans, néoprofessionnel, auréolé par sa superbe troisième place dans Paris-Roubaix où Johan Museeuw l’a adoubé comme son successeur, Tom Boonen débute en équipe nationale à Zolder, le 13 octobre 2002. En l’absence d’un super-sprinter dans nos rangs, il est de ceux qui tentent de secouer le cocotier sur le circuit ultraplat de Terlanen. La chute collective qui survient dans le dernier tour, le retarde. Il termine 38e à 44 secondes de Mario Cipollini.
Pour Van Pet à Hamilton
Passé chez Quick Step, Boonen semble un peu patiner pour trouver le chemin de la victoire. Au Canada, il est un des équipiers de la sélection belge qui tourne autour de Peter Van Petegem. Celui qui a réussi le doublé Ronde-Roubaix au printemps finit troisième à Hamilton au terme d’un dernier tour de fou. Boonen est 17e à douze secondes d’Igor Astarloa.
Abandon à Vérone
À Vérone, où Oscar Freire va enlever son troisième titre mondial, Tom Boonen, qui a gagné vingt courses durant la saison 2004, est un des leaders de l’équipe belge. Mais le circuit italien est trop dur et la course tourne au cauchemar pour nos compatriotes.
Le sacre à Madrid
Après un début de saison tonitruant (doublé Ronde-Roubaix, étapes au Tour…), Boonen semble plafonner. Il est pourtant un des favoris sur le circuit urbain de Madrid. Il faut pourtant un final de feu de l’équipe belge, Aerts et Van Petegem en particulier, pour reprendre au début de la dernière ligne droite les derniers échappés. En force, Tornado Tom s’impose et conquiert le maillot arc-en-ciel.
Fausse note à Salzbourg
Dans la cité de Mozart, Boonen se retrouve seul Belge dans le peloton de 60 hommes qui luttera pour la victoire. Il est piégé dans les derniers hectomètres par l’attaque folle de Bettini. Il se classe 9e.
Ça coince à Varèse
Après avoir renoncé au Mondial 2007 à Stuttgart, Boonen revient en forme juste avant celui de l’année suivante. Mais à Varèse, les coureurs de l’équipe belge se courent dans les pieds. Van Goolen, Nuyens, Gilbert, Van Avermaet attaquent et Boonen se retrouve, seul, piégé dans un peloton où Bettini, qui dispute sa dernière course, enterre plusieurs favoris, laissant le champ libre à Alessandro Ballan. Boonen se classe 37e à 4:53 du vainqueur. À l’arrivée, il pousse un coup de g… sur plusieurs de ses équipiers.
Équipier de luxe
Un an plus tard, sur le difficile circuit de Mendrisio, le n°1 belge joue les équipiers de luxe pour Philippe Gilbert dont le statut a évolué depuis deux saisons. À un tour de l’arrivée, Boonen se sacrifie pour boucher un trou au moment crucial et placer idéalement au pied de l’avant-dernière côte le Wallon qui finira 6e. Boonen termine 38e à 3:21 de Cadel Evans.
Fusée porteuse de Gilbert
Après avoir manqué les Mondiaux de 2010 (opération au genou) et 2011 (scaphoïde cassé), Boonen revient en équipe nationale à Valkenburg dans une équipe dont Gilbert a pris le leadership. Les deux hommes s’entendent : le Wallon attaquera dans le Cauberg et s’il est repris, Boonen disputera le sprint. Bien lancé par les Belges, dont Boonen, Gilbert démarre et n’est pas repris. Boonen finit 12e à 5 secondes.
Capitaine de route
De retour en sélection après un an d’absence, Tom Boonen joue les capitaines de route à Ponferrada où il coordonne de l’intérieur les actions des Belges. C’est de loin, 49e à 1:05, qu’il assiste au sacre de son équipier Michal Kwiatkowski malgré les efforts du tandem Van Avermaet-Gilbert.
Sagan, son héritier
À Richmond, Boonen est un des trois Belges protégés et c’est en attaquant de loin qu’il tente de créer la surprise ou de favoriser la finale pour Gilbert et, surtout, Van Avermaet. C’est pourtant Peter Sagan qui s’impose. L’Anversois passe la ligne en 35e position, à 21 secondes de celui qui apparaît comme son héritier dans et en dehors des pelotons…