Wellens à 16 secondes de remporter Paris-Nice : à la fois si près et si loin...
Le Belge finit 5e à 16 secondes seulement de Soler, après avoir pensé au podium ou même à la victoire. Dylan Teuns est 6e. Ces deux-là peuvent gagner Paris-Nice à l’avenir.
- Publié le 11-03-2018 à 21h07
- Mis à jour le 11-03-2018 à 21h09
Le Belge finit 5e à 16 secondes seulement de Soler, après avoir pensé au podium ou même à la victoire. Dylan Teuns est 6e. Ces deux-là peuvent gagner Paris-Nice à l’avenir. Cinquième et sixième. Tim Wellens, qui était 4e avant la dernière étape, et Dylan Teuns, 5e au départ, ont reculé d’une place alors que tous deux, surtout le premier, pouvaient encore espérer remporter Paris-Nice ce dimanche. Même la météo, apocalyptique lorsque les rescapés de cette 76e édition se mirent en mouvement sous des trombes d’eau, semblait jouer en faveur du coureur de Lotto-Soudal, dont bon nombre d’exploits ont été réussis sous la pluie.
"Au départ de l’étape, j’avais l’ambition de gagner ce Paris-Nice", avouait Tim Wellens qui d’emblée, avec ses coéquipiers, avait cherché à contenir les tentatives d’échappée pour disputer le premier sprint. Deuxième derrière Gorka Izagirre, mais devant Yates, le Belge avait repris deux secondes. "Malheureusement, la suite n’a pas été aussi favorable. J’ai cru que je monterais sur le podium quand sur le col d’Eze, Yates a été lâché, puis encore plus quand les deux frères Izagirre sont tombés, là, je pensais vraiment finir dans les deux ou trois premiers au moins, mais ils sont revenus. Pourtant, nous roulions très fort avec Dylan (Teuns, qui l’accompagnait ainsi que Carapaz, un équipier de Soler). Ça veut dire qu’eux aussi étaient très forts."
Le Trudonnaire pense pourtant que ses rivaux ont commis une erreur en tardant à réagir sur l’attaque de Soler.
"Je ne comprends pas, c’est même fou, que Yates et les Izagirre n’ont pas commencé à rouler directement derrière l’Espagnol, disait-il. Tout le monde a attendu et ce n’était pas à moi à rouler pour défendre leurs trois places sur le podium. Mais Soler mérite son succès, il a fait un numéro."
Tim Wellens est rentré à Monaco avec un sentiment mitigé.
"D’un côté, j’aurais été content si on m’avait dit il y a huit jours que j’allais réaliser ces prestations, remarquait-il. Je savais que je peux faire de belles choses sur une semaine, après mes succès en Pologne et en Chine, mais Paris-Nice, c’est un niveau supérieur. En fait, il m’a manqué un peu de chance, pour gagner une étape et même le classement final. Il m’a manqué un peu de chance, j’ai lutté pour la victoire d’étape deux fois, le premier jour et vendredi. D’ailleurs, si lors de la 1re étape, je me classe troisième au lieu de quatrième, je suis sur le podium avec les quatre secondes de bonification. Mais avec des si…"
Wellens aura dû se contenter du maillot vert du classement par points.
"Une preuve de ma régularité, souriait-il. C’est le premier de ma carrière. Ce n’est pas le jaune, mais c’est bien quand même. Je vais l’encadrer et je dirai que c’est celui du Tour. Peut-être qu’André (Greipel) me lancera les sprints à l’avenir."
Avant le Tour du Pays Basque (2 au 7 avril), où il mettra la dernière main à sa préparation aux classiques wallonnes ("Cette année, avec ma forme, je veux y briller, la Flèche est celle de mon cœur, mais Liège est un monument", dit-il), Tim Wellens va disputer le Tour de Catalogne à partir du 19 mars.
"Mais sans ambition pour le classement général afin de garder des forces pour les Ardennaises", termine-t-il.