Vuelta: Peter Sagan a besoin de temps
Le champion du monde peine à retrouver son meilleur niveau après sa chute du Tour de France
- Publié le 31-08-2018 à 13h05
- Mis à jour le 03-09-2018 à 12h42
Le champion du monde peine à retrouver son meilleur niveau après sa chute du Tour de France.
27 juillet 2018. Peter Sagan est en grosse difficulté entre Lourdes et Laruns. Le Slovaque se ressent de sa chute survenue deux jours plus tôt dans la descente du Val-Louron. "L'étape tout entière a été difficile pour moi. Ma pire journée depuis dix ans sur un vélo ! Je pense que vous avez pu voir à la télé à quel point j'ai souffert. Si j'avais été sur une classique, j'aurais abandonné. Et je pense que ça aurait été différent si je n'avais pas eu le maillot vert sur les épaules", explique alors le champion du monde, après être parvenu à terminer la 19e étape dans les délais.
Deux jours plus tard, Peter Sagan ramène le maillot vert à Paris après avoir terminé l’étape des Champs-Élysées à la 8e place. Tout est bien qui finit bien pour le Slovaque ? Pas vraiment car le triple champion du monde traîne sa peine depuis la fin du Tour.
Deux semaines après l’arrivée de la Grande Boucle, Peter Sagan prend le départ des championnats d’Europe de Glasgow avec la ferme intention de gagner. Mais sa tentative de remporter un second titre continental, après celui de 2016, est douchée par la pluie écossaise. "J'ai donné le meilleur au Championnat d'Europe mais je ressens toujours des douleurs au dos et à la hanche. J'ai dû arrêter de courir après 150 km et j'ai besoin de plus de temps pour me remettre complètement de mon accident du Tour de France", twitte alors le champion du monde. Une semaine après le couac de Glasgow, le Slovaque retente sa chance à l’EuroEyes Cyclassics de Hambourg. Sans plus de succès puisque Peter Sagan termine 10e en Allemagne, malgré une concurrence qui pouvait lui permettre d’espérer au minimum le podium.
Dès lors, la Vuelta 2018 constituait forcément la préparation idéale pour le Slovaque en vue de la conservation de son titre mondial. Car malgré un parcours taillé pour les grimpeurs à Innsbruck (le 30 septembre), rien ne semble impossible pour le vainqueur de Paris-Roubaix 2018. "C’est très important d’être sur La Vuelta. Et c’est beaucoup mieux de courir ici que de s’entraîner à la maison, seul. Les étapes de montagne feront un très bon entraînement", avance le champion du monde la veille du grand départ de Malaga.
Peter Sagan expose d’ailleurs son plan pour retrouver la condition en Espagne. "J’ai mon soigneur et mon physiothérapeute avec moi. On va pouvoir faire des soins, je pense que ma condition va s’améliorer jour après jour et j’espère pouvoir y gagner des étapes."
La stratégie mise en place par le champion du monde n’a pas encore porté ses fruits puisque Peter Sagan a terminé 3e et 9e des deux premiers sprints massifs, malgré un plateau de sprinteurs nettement moins riche que sur le Tour de France. "Je n’étais pas très bien positionné dans la dernière ligne droite. J'ai essayé de remonter mais ce n'était pas possible", a ainsi indiqué le Slovaque hier après le sprint de San Javier.
Peter Sagan n’a gagné "que" huit courses cette saison, soit deux fois moins qu’Elia Viviani, le coureur le plus prolifique depuis le 1er janvier. Le vainqueur du Tour des Flandres 2016 n’a plus levé les bras depuis le 20 juillet à Valence, soit 16 courses sans victoire. Mais le champion du monde dispose d’une chance de corriger cette anomalie aujourd’hui à Pozo Alcon. À moins que le Slovaque n’attende le 30 septembre pour surprendre tout son monde...