Vuelta: Nairo Quintana n’a plus le choix
Le colombien de la Movistar doit se découvrir s’il veut inverser la tendance dans ce Tour d’Espagne.
- Publié le 12-09-2018 à 13h03
- Mis à jour le 12-09-2018 à 15h31
Le colombien de la Movistar doit se découvrir s’il veut inverser la tendance dans ce Tour d’Espagne.
L’attentisme de Nairo Quintana a souvent été raillé sur les réseaux sociaux. Parfois à raison comme lors du Tour de France 2015 où le Colombien avait sans doute la possibilité de renverser Chris Froome s’il avait été plus entreprenant. Parfois à tort comme lors des trois dernières éditions de la Grande Boucle où le leader de la Movistar n’avait tout simplement pas les moyens physiques de ses ambitions.
La Vuelta 2018 pourrait à nouveau faire pencher la balance en faveur des détracteurs de Nairo Quintana. Car le Colombien n’a pas su enfoncer le clou lorsqu’il semblait clairement en position de le faire, notamment en première semaine au Puerto de Alfacar (4e étape) ou à la Covatilla (9e étape). Le leader de la Movistar continue de remettre au lendemain la grande offensive qui doit lui permettre de bouleverser l’ordre établi. "J’attends le moment qui me favorise pour continuer de gagner du terrain", avait ainsi expliqué Nairo Quintana après l’arrivée à la Covatilla où il n’avait repris que neuf secondes sur Simon Yates.
Depuis le coureur Movistar n’a cessé de perdre du temps sur le maillot rouge. Car Simon Yates a, au contraire, fait mouche dès qu’il a trouvé un terrain à sa convenance. Nairo Quintana se retrouve désormais à 1’15’’ au classement général et ne peut plus se contenter d’escarmouches s’il veut combler son retard. Mais, comme trop souvent par le passé, le Colombien se rassure en constatant qu’il reste du temps pour inverser la tendance avant Madrid. "Il y a trois étapes de montagne qui arrivent et elles seront décisives. L'arrivée à Balcon de Bizkaia (NdlR : aujourd’hui) sera importante", a ainsi avancé le leader de la Movistar après sa déconvenue sur le contre-la-montre d’hier. Il faut néanmoins nuancer les propos du Colombien en rappelant que l’arrivée de samedi au Santuario de Canolich (3,5 km à 8,7 %) correspond beaucoup plus aux qualités de puncheur de Simon Yates.
La Vuelta 2018 n’est toutefois pas encore finie. Les déconvenues de Simon Yates lors du dernier Tour d’Italie le prouvent. La puissante Movistar pourrait profiter d’un moment de faiblesse du leader des Mitchleton-Scott. Malgré ses récents échecs, le grimpeur colombien conserve la confiance de son équipe. "Le leader c’est Quintana", a ainsi martelé Alejandro Valverde après le contre-la-montre de ce mardi. Le vétéran espagnol, 2e à 33 secondes, est pourtant bien mieux placé que son équipier pour faire chuter Simon Yates. Le Murcian est sans doute également bien plus entreprenant…