Tour de France: la montagne a encore accouché d'une souris
La cinquième étape, qui promettait beaucoup, s'est résumée à une course de côte.
- Publié le 11-07-2018 à 19h04
- Mis à jour le 11-07-2018 à 20h34
L’étape du jour ressemblait fort à une classique ardennaise. Cinq côtes, deux de quatrième et trois de troisième catégorie, étaient à franchir dans les 100 derniers kilomètres
Sans compter les nombreuses ascensions non répertoriées, dont celle de l’arrivée à Quimper (1 km à 4,8 %).
Face à un tel programme, certains coureurs avaient même pris soin de venir reconnaître la finale de cette étape en course via le Tour du Finistère le 14 avril dernier. En non des moindres puisque Romain Bardet (Ag2R La Mondiale), Richie Porte (BMC) et Guillaume Martin (Wanty Groupe Gobert) avaient notamment fait le déplacement en Bretagne au printemps.
Même Chris Froome en personne se méfiait de cette étape piégeuse comme de la peste. "Ce sera à coup sûr une journée compliquée avec cette finale qui ressemble un peu à la Flèche Wallonne avec le Mur de Huy. Il y aura des écarts à l’arrivée. Je sais que c’est toujours tendu et stressant sur des routes étroites, d’autant plus que tout le monde est encore frais. Ce sera explosif, il y aura une bataille du placement pour rester à l’avant", avait d’ailleurs avancé le quadruple vainqueur du Tour hier.
Et finalement l’étape Lorient-Quimper aura bien ressemblé à une classique ardennaise. Mais en version moderne, à savoir une course de côte. Un peloton très important s’est présenté pour la gagne au pied de l’ascension finale. Comme à Huy ou à Ans. Tant pis pour le spectacle, tant pis pour les écarts promis par Chris Froome et tant mieux pour Peter Sagan qui n’en demandait pas tant.
"J’ai déjà couru le Tour en Bretagne et je n’avais jamais vu une étape comme celle-là. Il y avait vraiment de quoi faire. Et c’est vraiment dommage que 80 coureurs soient encore en course pour la victoire sous la flamme rouge", a aussi regretté Bernard Hinault, le quintuple vainqueur de la Grande Boucle, sur France 2.
La déception du jour devrait être un peu atténuée demain puisque des écarts sont attendus au sommet de Mur-de-Bretagne. Même s’il est peu probable d’assister à autre chose qu’une course de côte. Le spectacle attendra sans doute le 15 juillet. Vivement les pavés !