Le bulletin de notes des Belges du Tour !
Voici les notes des coureurs belges lors de ce tour de France.
- Publié le 24-07-2017 à 10h49
- Mis à jour le 24-07-2017 à 11h54
Voici les notes des coureurs belges lors de ce tour de France.
Thomas De Gendt 8. Avec ses 1.047 kilomètres en échappée, cumulés sur 11 des 21 étapes, De Gendt aura été le roi des baroudeurs de ces Tours et l’un de ses grands animateurs. Une hyperactivité qui aurait mérité le titre de super-combatif attribué à Barguil. Les détracteurs du Flandrien avanceront qu’en dépit de ses bornes en tête, le vainqueur de l’étape du Ventoux en 2016 n’a jamais semblé en position de remporter une étape puisque sa cinquième place à Salon-de-Provence constitue son meilleur résultat.
Greg Van Avermaet 7,5. Débarqué sur ce Tour de France avec l’ambition de décrocher une nouvelle victoire d’étape après ses succès de 2015 et 2016, le champion olympique n’aura pas réussi la passe de trois. Quatrième à Longwy, deuxième à Rodez et quatrième à Romans-sur-Isère, celui qui a incarné le leader de la formation BMC après l’abandon de Porte a toujours été dans le coup lorsque le terrain le lui permettait. "Mais si les organisateurs veulent plus de spectacle, il faut qu’ils offrent davantage d’opportunités aux puncheurs comme moi", soufflait le Waeslandien.
Serge Pauwels 7,5. Le meilleur de nos grimpeurs et premier Belge au général (19e) aurait assurément mérité mieux qu’une dixième place comme meilleur résultat sur ce Tour. Offensif dans les Alpes et le Massif central, le coureur de Dimension Data a souvent incarné l’un des éléments les plus costauds des échappées qu’il avait réussi à intégrer, sans jamais être le plus solide pour autant. Si la moisson est plutôt maigre au regard de la débauche d’efforts, Pauwels a déjà affirmé qu’il ne changerait pas sa manière de courir pour autant. "Un jour ou l’autre, j’en serai récompensé."
Tiesj Benoot 7,5. Pour le tout premier grand tour de sa carrière, le Gantois aura frappé les esprits par ses facultés de récupération mais aussi sa capacité à tenir la dragée haute à certains purs grimpeurs dans la haute montagne. Vingtième du classement général final, la pépite de chez Lotto-Soudal a brillé sur la dantesque et diabolique étape reliant Nantua à Chambéry (12e). Une confirmation bien plus qu’une révélation, qui ne grise pas ce talent. "Je reste avant tout un coureur de classiques et ne deviendrai jamais un spécialiste des courses de trois semaines." En revanche, il a toutes les qualités pour incarner un redoutable chasseur d’étapes.
Jan Bakelants 7. Un précieux soutien à Bardet en haute montagne une fois que Pierre Latour piqua du nez, comme dans l’Izoard, Bakelants a aussi tenté de profiter des libertés qui lui furent accordées par le staff d’AG2R-La Mondiale sur certaines étapes dont le profil correspondait à ses qualités. Huitième sur l’étape du Massif central remportée par Mollema au Puy-en-Velay, il franchit la ligne de Salon-de-Provence à la même position et trouva le plus souvent le juste milieu entre ses ambitions personnelles et le travail collectif.
Oliver Naesen 7. " Posséder l’un des trois meilleurs coureurs de classique du monde comme garde du corps, c’est un luxe dont je mesure la juste valeur." Le compliment de Romain Bardet à l’égard du champion de Belgique en dit long sur l’importance du rôle qu’a tenu le Waeslandien sur cette Grande Boucle. Poisson pilote du Français dans le peloton, il lui a aussi sauvé la vie lors de l’étape des bordures de Romans-sur-Isère.
Julien Vermote 7. La retransmission des étapes en intégralité aura mis en lumière le boulot de ce travailleur de l’ombre. Rebaptisé Vermoteur ou le tueur d’échappée par une partie du peloton, le coureur de Quick Step Floors aura tenu une part prépondérante dans les cinq succès d’étape conquis par son sprinter Marcel Kittel. Ses longs relais en tête de la meute ont en effet mis fin aux espoirs de bien des fuyards…
Thomas Degand 6,5. Pour le second grand tour de sa carrière (il avait été contraint à l’abandon sur la Vuelta 2015), le Hennuyer s’était fixé une priorité au moment de s’élancer de Düsseldorf. C’est donc mission accomplie pour le coureur de Wanty-Groupe Gobert qui aura été l’un des principaux soutiens pour le jeune talent français Guillaume Martin. 34e du classement général final, il s’est accroché après avoir été victime d’une chute lors de la première journée de repos.
Jens Keukeleire 6,5. Préposé au rôle de bodyguard de Simon Yates, le maillot blanc de ce Tour, sur les étapes de plaine et de moyenne montagne, le Brugeois n’aura été visible sur les images de la télévision que lors de la troisième semaine. "Mais ma priorité n’est pas d’accumuler les heures de visibilité en télé", sourit le sympathique Brugeois. Troisième et combatif du jour à Salon-de-Provence, il aurait pu disputer la victoire d’étape à Boasson-Hagen s’il n’avait commis une erreur de
Philippe Gilbert 6,5. Capitaine de route de la formation Quick Step Floors à la manœuvre lors des cinq succès d’étape conquis par Kittel, le Liégeois a fait profiter l’équipe belge de toute son expérience et de sa science de la course. Quatrième à Rodez après une faute de placement dans la finale et 22e à Longwy où il se dit en panne de jambes, l’Ardennais n’a pu profiter des rares occasions offertes aux puncheurs avant d’être contraint à l’abandon suite à un virus gastrique.
Dimitri Claeys 6. Jeté au sol lors de l’étape célébrant l’entrée du Tour en Belgique, le coureur de chez Cofidis a souffert durant les premières journées de cette Grande Boucle. Travailleur de l’ombre, il assuma un gros boulot pour le sprinter maison, Nacer Bouhanni. "Dimitri est un gars sur qui on sait toujours pouvoir compter", juge ainsi Yvon Sanquer, le manager de la formation nordiste. " Il a fait un gros boulot pour Nacer dans la plaine en mettant sa puissance et son sens du placement dans la meute à son service."
Jurgen Roelandts 6,5. Poisson-pilote attitré d’André Greipel, le Brabançon a le plus souvent placé l’Allemand dans les meilleures conditions au moment d’aborder les derniers hectomètres sans que cela ne se révèle payant pour autant. Un manque de réussite qui plongea les éléments du train rouge dans un relatif anonymat sur cette Grande Boucle. Malade durant plusieurs jours, il a mis un point d’honneur à relier Paris.
Frederik Backaert 6,5. Très offensif en début de Tour, le Gantois de chez Wanty-Groupe Gobert a collectionné les kilomètres d’échappée pour pointer au troisième rang des plus grands baroudeurs (566 km au total). Novice sur le terrain des épreuves de trois semaines, il a parfaitement géré ses efforts en montagne mais s’est quelque peu éteint au fil des jours.
Guillaume Van Keirsbulck 6,5. Ce gros moteur a fait étalage de sa cylindrée lors d’une interminable fuite solitaire de 190 kilomètres sur la route de Vittel. Récompensé ce jour-là par le prix de la combativité, le coureur de chez Wanty-Groupe Gobert hissa ensuite sa grande et lourde carcasse (85 kilos) au-delà des cinq massifs montagneux traversés par le Tour. Si les occasions de s’exprimer étaient plutôt rares pour un coureur de son profil lors de cette Grande Boucle, il espère en retirer le profit lors du prochain Binckbank Tour.
Pieter Vanspeybrouck 6. Huitième du sprint massif de Bergerac remporté par Marcel Kittel, le Flandrien a démontré qu’il était capable de rivaliser avec les meilleurs spécialistes lorsqu’une équipe se mettait à son service. "Cela nous donne des idées pour la suite", juge Jean-François Bourlart, le manager de l’équipe Wanty-Groupe Gobert. "Il doit pouvoir jouer la gagne sur des épreuves plus modestes." Contraint à deux traitements antibiotiques, il s’est accroché pour rejoindre Paris.
Tim Wellens 5. Dans le Top 10 du classement général après quatre étapes, le Trudonnaire a subi les événements dès que le thermomètre s’est envolé. Victime d’une allergie au soleil, le coureur de Lotto-Soudal eu la force d’assumer ses convictions personnelles en refusant un traitement à base de corticoïdes que lui aurait permis une autorisation à usage thérapeutique. Diminué ensuite par une infection respiratoire et contraint à l’abandon lors de la 15e étape, il n’a jamais été en position de jouer une victoire d’étape, son ambition affirmée au départ de Düsseldorf.