Greg Van Avermaet toujours en jaune: le maillot du panache

Dimanche à Roubaix, où la déception d’être passé à côté du succès prévalait encore, Greg Van Avermaet avait terminé son entretien en annonçant qu’il allait chercher à s’amuser dans la seconde partie du Tour et que, peut-être, essaierait-il quand même de défendre son maillot jaune au cours de la première étape de montagne.

Ne l’avait-il déjà pas fait il y a deux ans, sur les pentes du col d’Aspin, dans les Pyrénées ? Le champion olympique a tenu parole. On ne doute pas qu’il ait pris du plaisir, malgré la douleur, dans la montée vers le Plateau des Glières, puis ensuite sur les cols de Romme et de la Colombière, lorsque, lui le spécialiste des classiques, il montait de concert avec des coureurs réputés meilleurs grimpeurs que lui. Sous les encouragements de la foule massée en bord de route, l’ancien n°1 mondial a fait honneur au maillot jaune, alors que tout le monde eut accepté qu’il reste au sein du peloton pour s’en faire lâcher dans l’avant-dernière difficulté et céder le maillot jaune à Geraint Thomas, son dauphin.

Le maillot jaune que portera Greg Van Avermaet dans la 11e étape aura l’éclat du panache. Au départ d’Albertville, le Flandrien enfilera sur ce Tour le onzième de sa carrière, si l’on compte les trois qu’il avait portés en 2016. Dans la riche galerie des maillots jaunes belges, Van Avermaet rejoint Joseph Bruyère qui, comme lui, en a eu onze, également répartis en deux éditions, trois en 1974, puis huit en 1978. Cette année-là, le Liégeois avait fini 4e du Tour, après avoir connu une terrible défaillance dans le col du Noyer en prélude à la montée de l’Alpe d’Huez.

Le rêve est permis, mais Greg ne finira pas 4e sur les Champs- Elysées, malgré tout son panache.