Edito: grandeur et misère du Tour
Pour les coureurs, le Tour de France peut se révéler au fil des jours magnifique, passionnant, pathétique, usant, dramatique, dur, terrible, mais aussi cruel. Et tout cela souvent en même temps.
- Publié le 22-07-2018 à 21h47
Pour les coureurs, le Tour de France peut se révéler au fil des jours magnifique, passionnant, pathétique, usant, dramatique, dur, terrible, mais aussi cruel. Et tout cela souvent en même temps.
Car, durant une même étape cent cinquante et une histoires différentes, autant qu’il y a (ou avait ce dimanche) de concurrents en course, s’écrivent. C’est le propre du cyclisme.
Magnus Cort Nielsen a vécu ce dimanche à Carcassonne le plus beau jour d’une carrière sportive qui en connaîtra d’autres, c’est certain. Tandis que le jeune Danois jubilait sur le podium protocolaire puis à l’ombre de celui-ci, le malheureux Serge Pauwels apprenait officiellement au bus du service médical mobile du Tour ce qu’il savait déjà : bras cassé, il allait devoir abandonner.
Grandeur et misère conjointes de la course au maillot jaune. Comme l’avaient été vingt-quatre heures plus tôt, à Mende cette fois, la joie et la déception mêlées d’Omar Fraile et de Jasper Stuyven, après que l’Espagnol eut épinglé le Louvaniste aux portes de l’exploit. Les étapes du Tour et plus encore ses différentes éditions se suivent et rarement elles se révèlent identiques. La vérité d’un jour étant rarement celle du lendemain, et celle d’une année encore moins celle de la suivante, sauf en ce qui concerne la générosité de Peter Sagan, le tempérament offensif de Greg Van Avermaet ou la domination exercée sur la course par les hommes de l’équipe Sky.
Sauf aussi, malheureusement, à propos des errements agressifs répétés de Gianni Moscon. L’Italien, exclu pour une énième altercation violente avec un de ses collègues, est un récidiviste. Voilà qui ne va pas arranger l’image de la formation britannique dans le peloton mais surtout auprès du public.