Eddy et le Tour remettent Bruxelles en selle
- Publié le 16-01-2018 à 20h59
L'édito d'Éric de Falleur.
"C’est un beau parcours, il passe par des endroits où j’ai vécu et connu de bons moments", s’est félicité Eddy Merckx en découvrant le tracé des deux premières étapes du Tour 2019. S’il a vécu à Woluwé-Saint-Pierre et Tervueren, Eddy a étudié à Etterbeek, couru sa première course à Laeken, gagné son premier bouquet à Enghien et revêtu son premier maillot jaune à quelques pas de Stockel.
Autant de lieux que la Grande Boucle 2019 visitera. Depuis bientôt un demi-siècle, Eddy Merckx et le Tour de France sont indissociables. Le Bruxellois y a écrit à la fois plusieurs des plus belles pages de son exceptionnelle carrière, mais aussi de l’épreuve elle-même. Il y cumule presque tous les records : cinq victoires finales, 34 victoires d’étapes, dont huit dans la même édition à deux reprises (1970 et 1974). Il a porté à 111 reprises le maillot jaune (demi-étapes comprises), répartis sur 96 jours, a conquis trois maillots verts, deux Grands Prix de la montagne, cinq combinés, une victoire par équipes… Dans ce Tour de France 1969, dont on n’arrêtera pas de reparler, Eddy Merckx devint le seul coureur (et il l’est toujours) à avoir gagné les trois classements individuels (général, points et montagne) la même année. Il était donc normal que l’on honore ce "plus grand champion cycliste de tous les temps", l’un des rares Belges connus aux quatre coins de la planète et il faut rendre à Alain Courtois et à la ville de Bruxelles d’en avoir eu l’idée et le courage. Ce Grand Départ 2019 sera aussi, espérons-le, l’occasion de relancer le cyclisme à Bruxelles où ces dernières décennies, il a franchement perdu les pédales, courses, clubs, coureurs disparaissant les uns après les autres. Eddy Merckx et la capitale du pays du cyclisme par excellence méritent cela.