Chris Froome, autant le faire avec panache

Par Eric De Falleur.

Eric de Falleur
Chris Froome, autant le faire avec panache
©BAUWERAERTS DIDIER / AFP

Par Eric De Falleur.

Quelle place laissera plus tard Christopher Froome dans l’histoire du sport cycliste ? De la réussite ou non, dans un peu plus de trois semaines sur les Champs-Élysées, du fameux défi que se lance le Britannique dépend sans doute la réponse à cette interrogation légitime vis-à-vis d’un coureur à nul autre pareil.
Faisons abstraction de l’affaire qui l’a plombé et, comme il l’avouait hier, "a causé et cause encore énormément de dommages à (son) image" mais dont les légalistes doivent retenir qu’il est sorti blanchi. Les tableaux publiés ci-contre mettent en évidence que le Kenyan Blanc est déjà rentré pleinement dans le cercle restreint des chasseurs de grands tours. Jusqu’au dernier Giro, ses victoires avaient été acquises le plus souvent a minima, en tout cas sans qu’il eut fait preuve d’énormément de panache, mais avec l’aide ô combien précieuse d’une équipe Sky qui associe à tous les niveaux talent, professionnalisme et rigueur. Un cocktail qui paie souvent à défaut d’enthousiasmer les foules, notamment parce que chez beaucoup, à tort veut-on croire, il rappelle les heures les plus sombres du cyclisme et du Tour au début de ce siècle.
Précisément, Chris Froome doit-il dans les trois prochaines semaines en remettre plein la vue aux passionnés de cyclisme ou a-t-il intérêt à faire profil bas pour enlever un cinquième maillot jaune synonyme de record ? Optons pour la première tactique : tant qu’à gagner un cinquième Tour de France, autant le faire avec la manière. Et tant pis pour les grincheux.

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