Alain Delœuil: "J’étais admiratif devant les exploits d’Eddy Merckx"
C’est le directeur historique de Cofidis, Alain Delœuil. Né en 1954, il a vibré, ado, avec les exploits d’Eddy Merckx.
- Publié le 27-07-2018 à 15h05
C’est le directeur historique de Cofidis, Alain Delœuil. Né en 1954, il a vibré, ado, avec les exploits d’Eddy Merckx.
"Je sais que je suis français, mais j’ai toujours été admiratif devant les exploits d’Eddy Merckx", explique-t-il. "Le premier souvenir qui me revient en mémoire est la première victoire du Cannibale sur la Grande Boucle, en 1969. J’avais quinze ans. J’étais très content ! J’étais jeune coureur à l’époque. On était tous fans de Merckx, de sa façon de courir, de ses numéros. Comme celui de Marseille (NdlR : en 1971). C’est surtout celui-là qui m’a marqué. Il s’était pris un coup la veille en perdant beaucoup de temps sur Luis Ocana et est parti à la bagarre pour arriver trois quarts d’heure à l’avance ! Rien n’était prêt à Marseille ! Je me souviens que j’étais impressionné par cet exploit, et j’avais filé voir mon père, qui était couvreur et travaillait sur les toits. Arrivé près de l’endroit où il bossait, à Aulnoye-Aymeries, je lui criais ‘Eddy a gagné, Eddy a gagné !’ Ce genre d’exploit, on ne les verrait plus aujourd’hui."
Régulièrement présent sur le Tour de France comme directeur sportif, quel est son meilleur souvenir sur la Grande Boucle ? "C’est la première victoire d’étape de David Moncoutié (en 2004, à Figeac)", répond-il. "C’était fort pour moi car je le suivais dans la voiture. Il était échappé dans un groupe de trois, avec Juan Antonio Flecha et Egoï Martinez. Je lui ai dit qu’il serait battu au sprint par ces deux-là et qu’il devait attaquer, mais avec une seule attaque tranchante. C’est sans doute ce qu’il aurait fait de lui-même, mais il a appliqué la tactique et s’est imposé en solitaire, chez lui. C’était beau ! Et intense à vivre comme première voiture suiveuse, sur le Tour."