Tour de France: Un duel belge pour le maillot jaune
Troisième de la 5e étape, Philippe Gilbert pointe désormais au même rang au général, à trois secondes de Van Avermaet
- Publié le 12-07-2018 à 12h14
- Mis à jour le 12-07-2018 à 12h30
Troisième de la 5e étape, Philippe Gilbert pointe désormais au même rang au général, à trois secondes de Van Avermaet Présentée comme un mix entre Amstel Gold Race et Liège-Bastogne-Liège, la 5e étape de ce Tour de France convenait, sur papier, idéalement à Philippe Gilbert. Dans un dernier kilomètre présentant certaines similitudes avec le Cauberg, le Wallon fut le premier à secouer solidement le peloton des favoris, à 700 mètres du but.
"J’étais alors idéalement placé, en deuxième rideau, et souhaitais profiter de mon élan en surgissant de l’arrière. J’ai tenté le coup car tout le monde se regardait mais n’ai pu maintenir mon effort en raison du vent qui soufflait alors de face. Il ne m’était pas possible de conserver ma vitesse dans ces conditions. J’ai d’abord envisagé cette manœuvre par ambition personnelle, mais celle-ci aurait également pu profiter à Julian (Alaphilippe, 5e) ou Bob (Jungels, 38e mais dans le temps du vainqueur)."
Rejoint par ses rivaux à 500 mètres de la ligne, le Wallon trouva encore l’énergie d’aller chercher une troisième place au sprint derrière Sagan et Colbrelli.
"C’est vrai que j’avais déjà livré un premier gros effort, mais je pense que les Sagan et autres ont, eux aussi, dû produire le même ou presque, souriait le Liégeois. Dans les 600 derniers mètres, c’était vraiment de l’homme contre homme. Cela faisait très longtemps que je n’étais plus venu ici à Quimper. Cela remonte à 2002. Sous le maillot de la FDJ, j’avais pris la 7e place du Tour du Finistère en tant que stagiaire. Je me suis donc amélioré depuis (rires)."
Revenu à la troisième position du classement général par le jeu des bonifications, Philippe Gilbert ne pointe désormais plus qu’à trois secondes du maillot jaune de Greg Van Avermaet. Une tunique qu’il peut donc légitimement espérer endosser ce jeudi, au soir de l’arrivée de l’étape de Bretagne.
"C’est une possibilité, en effet, mais ma priorité est d’abord et avant tout de tenter de gagner une étape. C’est sur cela que je me concentre. Ce qui viendrait en surplus constituerait alors un bonus. Je fais partie des prétendants à la victoire pour cette 6e étape, mais je ne suis pas le seul, loin de là (rires). Dans l’équipe nous aurons à nouveau deux cartes à abattre avec Julian et moi-même, c’est un luxe. Le vent pourrait à nouveau jouer un rôle déterminant sur un final où nous ne serons pas abrités par les vallons et les forêts comme jeudi. Je ne suis plus retourné à Mûr-de-Bretagne avec le Tour depuis 2011 (NdlR : il avait alors pris la 5e place d’une étape remportée par Evans), mais le GP de Plouy y passe régulièrement et je sais, d’expérience, que la difficulté vient parfois plus des bourrasques que de la pente en elle-même. J’en ai déjà pas mal mangé depuis le début de ce Tour (rires). Ce début de Grande Boucle est extrêmement nerveux et, pour éviter les chutes qui surviennent le plus souvent au deuxième échelon du peloton, je préfère rouler dans les premières positions. L’effort à fournir est plus important, mais je n’ai pas encore vu une seule chute…"