Teuns et Wellens en Lombardie pour la gagne
Les deux Limbourgeois, 3e et 5e, ont coloré la finale et démontré qu’ils peuvent nourrir les plus hautes ambitions en Lombardie
- Publié le 15-10-2018 à 07h19
- Mis à jour le 15-10-2018 à 10h20
Les deux Limbourgeois, 3e et 5e, ont coloré la finale et démontré qu’ils peuvent nourrir les plus hautes ambitions en Lombardie Si la Belgique pointe à la 2e position du palmarès par nations du Tour de Lombardie avec ses douze succès, derrière les 69 victoires italiennes, nos coureurs n’étaient plus montés sur le podium du monument italien depuis 2010 et la seconde victoire de Philippe Gilbert.
Soleils de la classique d’automne, Dylan Teuns, superbe troisième, et Tim Wellens, cinquième, sont venus mettre fin à une trop longue éclipse de trois éditions sans Belges dans le Top 10. Des accessits pleins de promesses au regard de l’âge de ces deux talents.
À 26 ans, Teuns est monté, pour la première fois de sa carrière, sur le podium d’un monument dès sa seconde participation au Tour de Lombardie.
"Voir deux Belges animer le final du dernier monument de la saison, sans doute le plus exigeant, c’est évidemment super, souriait le coureur de chez BMC. Il est juste dommage que nous ayons été évincés de la course à la victoire à près de cinquante kilomètres de l’arrivée, lorsque Nibali et Pinot ont attaqué dans le mur de Sormano. Nous n’avons toutefois aucun regret à nourrir car ces deux hommes étaient tout simplement les plus forts. Lorsque nous sommes revenus sur Nibali dans Monte Olimpino, à trois kilomètres de l’arrivée, j’ai un temps pensé être en position de prétendre encore à un peu mieux que ma 3e place, mais l’Italien est reparti à l’attaque. Avoir remporté le sprint de notre petit groupe de six hommes atteste que je disposais encore de jus après 240 bornes d’une course éreintante. Ce premier podium sur un monument constitue une belle satisfaction mais aussi ma dixième montée sur la boîte cette saison. J’aurais évidemment aimé épingler un succès… Je referme toutefois mon année sur une bonne note. Je reviendrai en Lombardie pour tenter de faire mieux et, dès 2019, je pourrai compter sur un excellent professeur en la personne de Nibali qui deviendra mon équipier chez Bahrain-Merida !"
Déjà quatrième de la Classique des feuilles mortes en 2014, Tim Wellens (27 ans) a confirmé que le dernier monument de la saison était sans doute celui qui collait le mieux à ses qualités.
"Pinot et Nibali étaient les plus forts ce samedi, mais je pense pouvoir dire que je jouerai la gagne dans le futur ici, commentait le résident monégasque. En fin de saison, le mental fait souvent la différence mais je fais, dès l’hiver, de ce rendez-vous un réel objectif."
Marc Sergeant, le manager de chez Lotto-Soudal, affinait l’analyse. "Pour la première fois, nous avons bénéficié d’une invitation sur les épreuves italiennes qui précèdent la Lombardie. Cela a constitué une super préparation pour Tim et nous tenterons d’élargir un peu plus cette mini-tournée l’année prochaine. Le tracé de ce monument varie d’année en année et je crois que, s’il venait à relier Côme à Bergame plutôt que l’inverse (NdlR : comme cela a déjà été le cas), cela conviendrait encore mieux à notre leader."