Pour Simon Yates, il reste un dernier effort
Il a accentué son avance sur Valverde. S’il ne restait une terrible avant-dernière étape ce samedi, il aurait course gagnée.
- Publié le 14-09-2018 à 22h52
- Mis à jour le 15-09-2018 à 09h04
Il a accentué son avance sur Valverde. S’il ne restait une terrible avant-dernière étape ce samedi, il aurait course gagnée.
Simon Yates a-t-il fait le plus dur, ce vendredi, en augmentant très sensiblement son avantage sur Alejandro Valverde, à moins de deux jours de l’arrivée de cette 73e édition, dimanche à Madrid ?
On pourrait le penser puisque désormais le Britannique compte 1:38 d’avantage sur son dauphin espagnol. Mais c’est compter sans la terrible avant-dernière étape prévue ce samedi. Elle ne fait que 97,3 kilomètres, tracés entre Andorre et Sant Julia de Loria, mais elle compte six ascensions et surtout un dénivelé de 4.000 mètres, soit quasi autant que Liège-Bastogne-Liège, mais sur un peu plus d’un tiers de la distance de la Doyenne seulement. De la montagne en pur concentré !
Cette 20e étape peut donc encore se révéler indigeste, à tous les niveaux car les coureurs lâchés dès le départ risquent très bien de passer par la fenêtre à la veille de l’arrivée.
Pour les prétendants à la succession de Chris Froome, un dernier effort de trois heures va donc livrer le verdict final par-delà les montées de La Comella (3,6 km à 6,3 %), Beixalis (7,1 km à 8 %), Ordino (9,8 km à 7,1 %) puis Beixalis et la Comella à nouveau, avant La Gallina (3,5 km à 8,7 %).
En Andorre, Simon Yates a pris le dessus sur ses rivaux, ce vendredi, dans la seule et dernière longue ascension du jour (dix-sept kilomètres pour monter à 2.000 m d’altitude au Coll de la Rabassa). Le porteur du maillot rouge, menacé par Valverde qui le suivait à 25 secondes, a compris que le Murcian était en difficulté et il l’a attaqué de loin, revenant sur le trio Quintana - Kruijswijk - Pinot, échappés peu auparavant.
Si le Colombien s’est laissé distancer pour aider son équipier de Movistar, le Néerlandais a dû s’accrocher tant et plus avant de lâcher prise à un kilomètre du but. Il est pourtant remonté à la troisième place du classement général.
"Je me sentais très bien et quand on se sent bien, il faut essayer, c’est ce que j’ai fait", a avoué Yates, le leader de Mitchelton-Scott qui n’a pas oublié la mésaventure qui lui est arrivée au Giro, où il s’est écroulé à trois jours de l’arrivée. "Je dois féliciter Thibaut (Pinot, vainqueur de l’étape, sa deuxième sur la Vuelta 2018), il a beaucoup travaillé dans ce col. Il aurait pu rester dans ma roue, mais il m’a relayé. Je ne l’oublierai pas. Félicitations à lui pour cette victoire. Mais je n’ai pas encore gagné la Vuelta. Il ne reste qu’une étape difficile, mais je suis très méfiant avant cette étape (de ce samedi). On a vu aujourd’hui tout ce qui pouvait arriver sur une seule journée. Je vais essayer de rester concentré maintenant. Bien sûr je suis content mais ce n’est pas fini tant que ce n’est pas fini. L’équipe a encore fait un travail fantastique. Jack (Haig) a parfaitement couru pour préparer mon attaque et Adam (Yates) était toujours en couverture au cas où…"