Petacchi avait été contrôlé positif à la même substance que Froome : “Mon taux de salbutamol variait chaque jour…”
Positif au salbutamol en 2007, l’ex-coureur italien juge le contrôle urinaire inefficace.
- Publié le 13-12-2017 à 16h11
- Mis à jour le 13-12-2017 à 16h19
Positif au salbutamol en 2007, l’ex-coureur italien juge le contrôle urinaire inefficace.
Contrôlé positif au salbutamol sur le Giro 2007 après sa victoire lors de la 11e étape, Alessandro Petacchi incarne sans conteste l’un des dossiers les plus emblématiques liés à l’usage de ce produit.Acquité par la fédération italienne et son comité olympique national, celui qui portait alors les couleurs de la formation Milram avait finalement été suspendu (un an) par le Tribunal arbitral du Sport (TAS) devant lequel l’Agence mondiale antidopage (AMA) avait porté l’affaire.
“Cette histoire date d’il y a dix ans maintenant et j’en ai fait mon deuil”, commentait, ce mercredi, Petacchi, joint par téléphone. “Je suis toutefois convaincu que le contrôle urinaire n’est aucunement fiable lorsqu’il s’agit de tenter de quantifier l’usage de salbutamol. Ce produit m’avait été prescrit par mon médecin pour traiter mon problème de bronchospasmes. Bien que je me servais chaque jour de mon inhalateur avec la même fréquence, la concentration du produit dans mes urines variait sans cesse… J’avais noté que la déshydratation pouvait avoir un impact très important sur celle-ci. Peut-être que si j’avais englouti une bouteille d’eau une fois la ligne d’arrivée franchie, je n’aurais pas connu ce problème…”
Comme Froome sur le Dauphiné 2014, celui qui est désormais installé en Toscane utilisait parfois un puff en course.
“Les images du Britannique sortant son inhalateur de la poche de son maillot ont fait pas mal de bruit, mais bien d’autres coureurs pratiquent de la sorte encore aujourd’hui. Il ne s’agit de rien d’autre que de traiter une pathologie. Lorsque j’étais coureur, je l’emportais, moi aussi, en course et l’utilisais lorsque je savais que le final allait être particulièrement intense car c’est dans ce contexte que mes problèmes apparaissaient le plus souvent. Après mon contrôle, j’ai changé de médecin et mon nouveau docteur m’a orienté vers un traitement différent, sans salbutamol. Le cyclisme fait à nouveau face à un contexte délicat. Je suis convaincu que Froome n’a pas eu l’intention d’améliorer ses performances sur la Vuelta. J’espère que cela ne débouchera pas, pour lui, sur une suspension, mais j’en doute…”