Notre consultant Rik Verbrugghe donne son avis sur le parcours du Tour: "À première vue, il est difficile"
- Publié le 18-10-2017 à 06h52
- Mis à jour le 18-10-2017 à 06h56
Notre consultant Rik Verbrugghe donne son avis sur le parcours du Tour.
1. Que pensez-vous de ce parcours ? "À première vue, il est difficile, la première semaine risque d’être venteuse et puis, il y a l’étape de Roubaix. Quinze secteurs, 22 kilomètres de pavés, ce n’est pas rien. Un coureur comme Fromme a du souci à se faire, Bardet aussi, ce ne sont pas les plus habiles sur un vélo. Des gars comme Dumoulin ou Nibali sont un peu avantagés parmi les candidats au classement, même si, en 2015, les pavés n’avaient rien apporté. On peut perdre le Tour dans toutes ces neuf premières étapes."
2. Toute la montagne est concentrée dans la deuxième partie du Tour. "En effet, ça va également donner une extrême nervosité dans la première semaine, personne ne voudra perdre la moindre seconde. Ça va être une bataille de secondes. À Mûr de Bretagne, on peut perdre quinze, vingt secondes, mais on l’a vu, le Tour ou le podium se jouent désormais à une poignée de secondes. Cette fois, Froome n’aura pas l’occasion de faire un Tour attentiste et de dire : ‘ J’attends le chrono pour faire la différence. ’ Il y a aussi beaucoup de cols inédits ou inconnus. Il va falloir se préparer comme il faut."
3. Comme manager sportif de Barhain-Mérida, qu’est-ce que vous allez conseiller à Vincenzo Nibali, courir le Tour ou non ? "Je vais lui dire d’y aller, mais je sais qu’il a envie d’y aller. La présentation du Giro, c’est en novembre, on va devoir prendre une décision avant cela, même si on peut se décider encore en décembre (plus officiellement, NdlR) . Ce Tour peut lui convenir. Nibali est le genre de coureur, comme l’était Contador, qui peut faire exploser Sky en montagne ou en descente, là où on ne l’attend pas. Nibali est un gars capable de faire dérailler le train de l’équipe de Froome. Le Tour a besoin de cela, parce que les dernières années, ce n’était pas toujours très folichon."
4. Justement, le Tour se courra par équipes de huit hommes, qu’est-ce que ça change ? "Ça va changer pour Froome, parce que c’est un équipier en moins pour faire le boulot, et en fin de Tour, ça pèse. Pour les équipes qui ont un sprinter et un coureur pour le général à protéger, ça va être limite. Ça devrait rendre plus excitante la course. Espérons-le… (rires)"