Le Dauphiné, "la course idéale en vue du Tour"
- Publié le 02-06-2018 à 17h03
Cette année, Vincenzo Nibali a choisi le mini-Tour pour préparer la Grande Boucle C’est le mini-Tour de France par excellence. Cette année encore, le Critérium du Dauphiné, dont la 70 e édition débute ce dimanche par un prologue de 6,6 km, est un condensé de la Grande Boucle. Mais le Dauphiné est évidemment autre chose qu’un simple test grandeur nature pour la course au maillot jaune.
"C’est une épreuve sur laquelle tout est possible car chaque année, jusqu’au bout, il y a des scénarios inattendus, des renversements de situation et une très belle participation", confirme d’ailleurs son patron, Christian Prudhomme.
Le tracé
En région Rhone-Alpes, la course ira crescendo d’un point de vue difficulté avec, après le prologue et avant un chrono par équipes de 35 km (la même distance que celui prévu au Tour début juillet) deux premières étapes en ligne pour puncheurs plutôt que pour les sprinters peu à la fête sur l’épreuve d’ASO.
Ensuite, suivront quatre étapes de montagne dans les Alpes. Celle de samedi, la 6e, est la copie conforme de la 11e étape du prochain Tour de France, entre Fontenex et La Rosière sur 110 km. Parmi les vingt-sept difficultés répertoriées cette semaine, les candidats à la succession de Jakob Fuglsang, absent, découvriront aussi l’inédit col du Mont Noir.
Le changement
Ces dernières années, le Dauphiné était le point de passage obligé pour le Tour. C’est moins vrai cette fois, alors que le départ de la Grande Boucle a été reporté d’une semaine en raison de la Coupe du Monde de football. Il y a en effet 35 jours entre l’arrivée, dimanche prochain, et le départ à Noirmoutier, le samedi 7 juillet, pour 28 les années passées.
Les favoris
Chris Froome en tête, plusieurs prétendants au Tour étaient au Giro, et d’autres, comme Uran, Porte ou les Movistar ont choisi le Tour de Suisse comme ultime galop d’essai. Il reste cependant, et ce n’est pas rien, Vincenzo Nibali, Romain Bardet, Dan Martin, Warren Barguil, Adam Yates, Bob Jungels, Julian Alaphilippe, Geraint Thomas, Michal Kwitakowski, Warren Barguil, Ilnur Zakarin ou certains qui n’iront pas au Tour et feront tout pour briller cette semaine. À l’image de Pello Bilbao (6e du Giro) ou, surtout, de Marc Soler, le vainqueur de Paris-Nice. Parmi nos compatriotes, présents en majorité pour assurer leur billet au Tour ou tenter de gagner une étape, on retirera quand même Tiesj Benoot et Dylan Teuns, deux candidats à un Top 10 dimanche prochain au pied du Mont Blanc.
Le test
Tous ces prétendants sortent d’un long stage en altitude et ils enchaîneront le Dauphiné. "Je suis revenu le 27 de la Sierra Nevada", dit Romain Bardet. "Ce fut comme chaque année un beau moment de travail. L’entraînement a été de qualité. C’est un point de passage important, pas seulement d’un point de vue physique."
Vincenzo Nibali, lui, était au volcan Teide, aux Grandes Canaries, ces dernières semaines. L’Italien, qui a fait l’impasse sur le Giro pour viser le Tour, se teste au Dauphiné. "C’est la course la mieux adaptée pour se rapprocher graduellement du Tour", dit le Sicilien. "C’est à chaque fois une course dure avec beaucoup de montagne et de très bons coureurs. Je viens pour bien faire, mais gagner sera très difficile. J’aimerais obtenir un bon résultat dans quelques étapes mais mon premier objectif est de travailler en vue du Tour."