La Vuelta, passage obligé avant les Mondiaux corsés d'Innsbruck (INFOGRAPHIE)
Les favoris du championnat du monde passeront par la course espagnole.
- Publié le 24-08-2018 à 15h04
- Mis à jour le 24-08-2018 à 16h00
Les favoris du championnat du monde passeront par la course espagnole. Délaissé les dernières saisons par les principaux protagonistes des championnats du monde, le Tour d’Espagne s’est refait une santé en 2018. La raison principale est le tracé très corsé du championnat du monde, radicalement opposé à celui de Bergen (2017). Organisé à Innsbruck (Autriche) cette année, le parcours dessiné en plein cœur du Tyrol propose un peu moins de 5.000 mètres de dénivelé positif ! 265 km seront à parcourir avec 6 tours de 23,9 km et une boucle de 31 km. "Il faudra que les favoris des Mondiaux passent par les cols de la Vuelta pour réaliser une préparation optimum", analyse Jean-Luc Vandenbroucke.
Certains ont pris au pied de la lettre cette recommandation. Peter Sagan, qui vise un quatrième sacre mondial d’affilée, sera bel et bien de la partie sur les routes ibériques. Lors de ses trois titres mondiaux, il n’avait participé à cette épreuve qu’à une seule reprise (2015) sans l’achever. "La Vuelta correspond parfaitement à ma préparation pour les Mondiaux d’Innsbruck. Il y a beaucoup d’étapes intéressantes pour moi", a-t-il détaillé il y a quelques jours. Déjà lors du dernier Tour de France, le Slovaque s’était testé dans les ascensions afin d’évaluer son niveau de performance par rapport à ses concurrents. Il a d’ailleurs perdu un peu de poids dans sa quête aussi ambitieuse qu’historique.
Alors que dans les années 2000, la Vuelta était devenue incontournable pour chaque aspirant champion du monde, le vent a quelque peu tourné. Entre 1998 et 2007, 80 % des champions du monde sortaient du Tour d’Espagne. Tandis qu’entre 2008 et 2017, le chiffre était retombé à… 50 %.
Le plateau de cette Vuelta est dès lors rendu très alléchant. Nibali, Aru, Valverde, Benoot, les frères Yates, Uran, Quintana, Dan Martin ou encore Kwiatkowski seront au départ samedi à Malaga.
Nibali, justement, a déjà avoué à demi-mot qu’il ne viserait pas la victoire finale dans ce grand Tour. Lui qui se remet d’une fracture à la vertèbre thoracique, après sa chute dans l’Alpe d’Huez au dernier Tour de France a trouvé à Innsbruck un terrain de jeu parfait pour entretenir son rêve de porter le maillot arc-en-ciel. "La dernière ascension ressemble à une course d’endurance de VTT, c’est très difficile", déclarait l’Italien en mars dernier lors de la reconnaissance. "Il ne sera pas évident de gérer sur ce parcours. Pour être franc, je n’ai jamais un parcours de championnat du monde aussi difficile."
La Vuelta propose pas moins de sept étapes de haute montagne en plus de neuf journées vallonnées. "J’ai encore un peu mal à l’épaule mais ce n’est pas gênant", a indiqué Benoot à nos confrères du Laatste Nieuws. "Après un retour satisfaisant à Hambourg, l’accent est désormais mis sur la Vuelta et les championnats du monde. Je verrai plus clair sur mon niveau de forme après une semaine de compétition en Espagne." Le jeune coureur sera un de nos outsiders avec Tim Wellens ou encore Dylan Teuns à Innsbruck.