Kevin De Weert a reconnu le parcours du Mondial d'Innsbruck: "Nous ne serons pas favoris, mais…"

Kevin De Weert, que vous inspire ce parcours, qu’on annonce très difficile ?

"Je l’avais déjà vu l’an passé, quand j’étais venu repérer les hôtels. Mais, cette fois, j’ai pu voir la fameuse côte, le mur avec un passage à… 28,2 %. Que je n’avais pas eu l’occasion de voir lors de ma première visite. Je peux vous dire qu’il est raide, très raide ! La montée est longue de 2,6 kilomètres. Son pourcentage moyen est de 11 % mais la première partie est assez facile. C’est la seconde partie qui est très dure, avec ce vrai mur. Mais il ne sera à grimper qu’une seule fois, juste avant l’arrivée."

Où est-il situé par rapport à l’arrivée ?

"À son sommet, il reste 9 kilomètres. Une descente jusqu’à Innsbruck."

Si ce Mur n’est à grimper qu’une seule fois dans le final, ce parcours est pour quel type de coureur ?

"Il reste pour les grimpeurs. Car si ce mur ne sera à gravir qu’une seule fois, ce qui précède n’est pas simple non plus ! Ce mur sera à faire dans la septième boucle du circuit local. Il y a d’abord une partie en ligne de nonante kilomètres avant les circuits locaux, qui comptent à chaque fois une longue côte de huit kilomètres. À 5,9 % de moyenne. En tout, il y aura 4.670 mètres de dénivelé sur les 258 kilomètres !"

Vous aviez déjà déclaré que nous ne serons pas favoris de ce Mondial mais que nous ne partons pas battus. Vous restez sur cet avis ?

"Oui. Les pays avec de nombreux grimpeurs seront favoris. Pas nous. Ce ne sera, dès lors, pas à nous de prendre la course en main. Cela peut nous offrir des libertés. Car comme je dis toujours : le Championnat du Monde, c’est une course d’un jour. Si tu ne sais pas grimper, tu peux oublier ce Mondial. Mais si tu grimpes quand même pas mal, il reste des possibilités. Nous prendrons le départ pour gagner. Aux Jeux Olympiques de Rio, nous n’étions pas non plus favoris… Et Greg Van Avermaet s’y est imposé."

Van Avermaet pourrait-il être au départ ? Ce Mondial est-il dans ses cordes ? Même chose pour Philippe Gilbert ?

"Tout dépendra de leur forme en fin de saison. Mais si le champion olympique veut y aller, c’est difficile de lui dire non, surtout qu’il a déjà gagné sur un tracé très difficile. Pour le reste, nous avons de bons grimpeurs en Belgique, avec des Tim Wellens, Tiesj Benoot, Jelle Vanendert et de nombreux autres. Mais je pense que sur ce tracé, nous ne partirons pas avec un grand leader qui nécessite de nombreux coéquipiers. Nous aurons plutôt un bloc avec de solides coureurs, afin de jouer plusieurs cartes."

"Le chrono va plaire à Campenaerts"

Victor Campenaerts, le champion d’Europe du contre-la-montre (qui a récupéré son titre de champion de Belgique de la discipline la semaine passée), devait également se rendre en Autriche en ce début de semaine pour reconnaître le parcours du chrono du Championnat du Monde. Mais le coureur de Lotto-Soudal a dû faire l’impasse, pour bien se remettre de sa chute de dimanche, quand il est tombé après avoir heurté un spectateur. Kevin De Weert a visionné pour lui le tracé de 53 kilomètres. "Je pense que ce parcours va lui convenir, détaille le sélectionneur national. Il y a d’abord trente kilomètres de plat, avec un peu de descente. Cela va rouler très vite dans cette première partie, sur des routes larges avec peu de virage. Ensuite, il y a une bosse de cinq kilomètres. Les trois premiers kilomètres de cette montée sont à 10 %, les deux derniers à 4 %. Ensuite, cela redescend. Ce parcours de 53 kilomètres pourrait lui plaire."