Jusqu’où ira ce Roglic ?
Le Slovène s’offre une nouvelle course par étapes d’une semaine. Avant un grand Tour ?
- Publié le 30-04-2018 à 13h48
Le Slovène s’offre une nouvelle course par étapes d’une semaine. Avant un grand Tour ? Quel est le dernier coureur à avoir remporté la même année le Tour du Pays basque et celui de Romandie ? C’était un Français, en 1999 : Laurent Jalabert. Il était jusqu’à présent le seul à avoir dominé la même saison ces deux épreuves d’une semaine. Mais il est désormais rejoint par le Slovène Primoz Roglic. Qui a une nouvelle fois fait forte impression durant toute la semaine.
S’il a été battu sur son terrain de prédilection, le chrono, par le très prometteur Bernal, il a su contenir les multiples assauts de la pépite colombienne en montagne pour maintenir son court avantage obtenu au prologue d’ouverture de ce Tour de Romandie. "Ce Bernal est vraiment costaud, avec toutes ses attaques, cela a dû être un beau spectacle, j’ai été un peu à la limite, mais je n’ai jamais été vraiment inquiété", commente Roglic, qui n’a pas été en danger ce dimanche lors de l’ultime étape remportée au sprint par l’Allemand Ackermann. "Car j’ai vraiment été très bien entouré, notamment par Steven Kruijswijk, mais aussi par l’ensemble de l’équipe. Qui est jeune mais solide. Et moi, je me savais solide, même si ce n’est jamais simple de gagner."
Après avoir remporté les Tours d’Azerbaïdjan et de Slovénie en 2015 et celui d’Algarve en 2017, Primoz Roglic a donc décroché sa cinquième épreuve par étapes. Va-t-il suivre la même trajectoire que Jalabert, qui, en 1999, après ce doublé Pays basque-Romandie, avait fini 4e du Tour d’Italie ? Que peut-il espérer sur un grand Tour ? "Un grand Tour ? Je pense d’abord surtout à mes vacances", a répondu celui qui ne sera pas sur le Giro la semaine prochaine mais sur le Tour de France cet été. Deux épreuves de trois semaines qu’il connaît bien, puisqu’il a remporté un chrono au Tour d’Italie en 2016 et l’étape de montagne de Serre-Chevalier sur le Tour l’an passé.
"On pourrait penser qu’il a le potentiel pour un Top 5 sur le Tour de France, mais nous ne savons pas où sont ses limites", avait commenté l’an passé son directeur sportif Nico Verhoeven. Mais cet ancien spécialiste du… saut à ski ne cesse d’étonner. Y compris le staff de son équipe. "Il court chez nous depuis trois ans et son développement comme coureur est tout simplement phénoménal", ajoute Merijn Zeeman, un autre directeur sportif du Team LottoNL-Jumbo.
Bernal, plus qu'une confirmation
S’il y a eu un changement de génération sur les récentes classiques, il y a également du renouveau sur les épreuves par étapes. Avec ce Roglic, mais aussi avec ce prometteur Pavel Bernal. L’ancien vainqueur du Tour de l’Avenir a confirmé tous les espoirs placés en lui sur ce Tour de Romandie, en remportant le chrono et en étant le grand animateur de l’étape reine, samedi, sur laquelle il a tout fait pour distancer Roglic. À 21 ans seulement. "J’ai essayé, je n’ai pas réussi, mais je suis satisfait de ma semaine", a commenté le Colombien de Sky. "Et je suis surtout heureux de m’être rapidement remis de ma chute du Tour de Calatogne." Où il avait été contraint à l’abandon lors la dernière journée alors qu’il était deuxième du général.