Jan Bakelants, un an après sa terrible chute en Lombardie, confirme: "La descente de Sormano est accidentogène"
L’Anversois avait été victime d’une chute très spectaculaire, l’année dernière, sur le Tour de Lombardie.
- Publié le 12-10-2018 à 18h23
- Mis à jour le 12-10-2018 à 18h38
L’Anversois avait été victime d’une chute très spectaculaire, l’année dernière, sur le Tour de Lombardie.
Au départ de cinq des six dernières éditions du Tour de Lombardie, Jan Bakelants était, jusqu’en octobre dernier, un fidèle de la classique des feuilles mortes. Une séparation difficile avec son équipe AG2R-La Mondiale mais surtout la terrible chute dont il fut victime il y a douze mois dans la périlleuse descente du Mur de Sormano sont, depuis, venues changer la donne et expliquent pourquoi l’Anversois ne sera pas au départ ce samedi.
Relevé avec sept côtes et deux vertèbres fracturées, le coureur d’Olen vit, un temps, la suite de sa carrière professionnelle menacée par une cabriole qui l’envoya au plus profond d’un ravin et catapulta littéralement son vélo dans les branches d’un arbre. Un coup du sort qui n’eut heureusement pas raison de la détermination de Sterke Jan.
Revenu aujourd’hui à un niveau proche de celui de ses meilleures performances, Bakelants ne mâche pas ses mots lorsqu’il évoque le toboggan que dévalera encore ce samedi le peloton du 112e Tour de Lombardie.
"Cette descente de Sormano, placée à plus de 45 kilomètres de l’arrivée, est accidentogène", lance ainsi celui qui cherche encore une équipe pour la saison prochaine. "Je me demande même dans quelle mesure les organisateurs ne l’intègrent pas dans le parcours en toute connaissance de cause… Lorsque, comme l’année dernière, quatre coureurs (NdlR : Laurens De Plus avait, lui aussi, été victime d’une chute dans le même virage que Bakelants) tombent au même endroit à quelques secondes d’intervalle, on ne peut plus dire que c’est le fruit du hasard mais bien avancer qu’il existe un problème quant à la sécurité du tracé. Au regard des événements de 2017, je considère que RCS (NdlR : la société organisatrice) s’en tire plutôt bien…"
L’ancien porteur du maillot jaune sur les routes du Tour de France étaie son argumentation par une analyse plus pointue.
"Aujourd’hui, le niveau du peloton WorldTour est de plus en plus homogène et il est davantage compliqué d’opérer une décision à la pédale. On pousse dès lors les coureurs à prendre de plus en plus de risques pour créer des décisions non pas dans les ascensions, mais plutôt dans les descentes. Je trouve cela pour le moins dommage…"