Iljo Keisse a bien repris goût à la piste
Avec sa victoire aux Six Jours de Gand, Iljo Keisse envisage à nouveau d’aller aux JO.
- Publié le 20-11-2018 à 06h53
- Mis à jour le 20-11-2018 à 09h53
Avec sa victoire aux Six Jours de Gand, Iljo Keisse envisage à nouveau d’aller aux JO. Il était très ému, dimanche, en début de soirée, au moment de monter sur le podium des Six Jours de Gand pour y recevoir le bouquet du vainqueur. Ce n’est pourtant pas la première fois qu’Iljo Keisse connaît cet honneur, lui qui s’y est imposé pour la septième fois. Mais le Gantois n’avait plus gagné dans son Kuipke depuis trois ans.
Sa dernière victoire sur le célèbre vélodrome gantois remontait à 2015, quand il s’était imposé avec Michaël Morkov. "Cela a vraiment été une lutte intense, jusqu’au bout, et la collaboration a été parfaite avec mon coéquipier Elia Viviani", commente le coureur de Quick Step Floors. "J’ai vraiment savouré cette semaine. Et le soutien du public, qui est toujours incroyable ici. On peut affirmer que les Six Jours de Gand sont la plus belle épreuve du genre au monde. L’ambiance y est incomparable ; je suis persuadé que les coureurs seront d’accord avec moi."
À Gand, Iljo Keisse a un public acquis à sa cause. "Ce n’est parfois pas évident d’entendre vos supporters chanter ‘Iljo ! Iljo ! Iljo !’ quand vous êtes dans le dur, quand vous n’êtes pas au mieux, comme c’était le cas en 2016 quand il y avait une machine sur la piste en la personne de Bradley Wiggins", évoque encore le Belge. "Mais ici, j’étais l’un des plus forts. Je n’ai pas volé ce succès. C’était serré : les trois équipes du podium (NdlR: il évoque le duo Kenny De Ketele et Robbe Ghys, qui n’a perdu que lors du dernier sprint, et la paire Lotto-Soudal composée de Tosh Van der Sande et Jasper De Buyst) pouvaient envisager la victoire."
Radieux et heureux, Iljo Keisse a vibré dans son Kuipke. Ce qui l’a un peu fait revenir sur ses propos, lui qui avait déclaré au début du mois avoir enterré son ambition de retourner aux Jeux olympique. Ses performances sur l’anneau gantois le remotivent à… tourner en rond. "Si on a besoin de moi pour les JO de Tokyo, je suis là", a-t-il déclaré dans les médias du nord du pays. "Je ne veux pas prendre la place de ceux qui se consacrent à la piste depuis plusieurs saisons, mais c’est vrai que cela fait envie de retourner aux Jeux olympiques."
Où il a une revanche à prendre après avoir échoué à la quatrième place de l’Américaine, en 2008, à Pékin, avec Kenny De Ketele. Et comme cette discipline revient au programme des JO, cela lui donne des idées. "Mais il faut que je puisse me qualifier, et que j’obtienne l’accord de mon équipe."
Il envisage d’ailleurs de participer à des manches de Coupe du monde au Danemark et aux Six Jours de Brême pour atteindre la barre des 250 points UCI nécessaires.
Un revirement de situation qui réjouit Peter Pieters, le sélectionneur national.