Samyn: pour le directeur sportif Thierry Marichal "c’était inhumain !"
- Publié le 28-02-2018 à 08h19
- Mis à jour le 28-02-2018 à 10h08
Pour le directeur sportif Thierry Marichal, la course aurait dû être raccourcie. Un seul mot revenait sans cesse, ce mardi, sur le Samyn : le froid. Que ce soit pour les coureurs, les membres des staffs des équipes, les spectateurs et… les personnes des médias. À l’arrivée, deux courants analysaient différemment la journée. D’un côté, ceux qui estimaient que les organisateurs avaient eu raison de maintenir leur épreuve. Et de l’autre, ceux qui n’étaient pas d’accord avec cette décision.
Comme Thierry Marichal, le directeur sportif de WB-Aqua Protect-Veranclassic. "C’était inhumain, tout simplement, commentait-il. Il faut voir l’état de nos coureurs dans le bus après la course. Certains pleuraient, tellement ils étaient gelés. Et le pire va arriver plus tard, avec les maladies qui vont suivre… Je pense vraiment que l’organisateur aurait dû raccourcir l’épreuve. Mais il était contre l’idée de retirer des tours. Je pense pourtant que retirer un ou deux tours n’aurait rien changé à la fin de la course. Le vainqueur, à cent kilomètres de l’arrivée, était le même qu’à l’arrivée."
L’ancien pro hennuyer avait-il déjà connu un tel froid sur une course ? "On a déjà eu très froid dans l’histoire du vélo, mais je ne me souviens pas d’une journée avec des gelées permanentes, et, surtout, un tel vent, répond-il. Les bidons étaient gelés, les bandeaux des coureurs gelaient sur leur front…"
Alain Deloeil, directeur sportif de la formation Cofidis, partageait cet avis. "On aurait pu effectivement retirer un ou deux tours, surtout que la température a chuté encore en fin de course, mais dans l’ensemble, c’était faisable. Même si c’était un peu long quand même. Il faut aussi être humain."