Chris Froome peut-il encore gagner le Giro?
Le Britannique, encore en difficulté hier à Osimo, ne paraît pas en mesure de l’emporter.
- Publié le 17-05-2018 à 10h44
- Mis à jour le 17-05-2018 à 10h45
Le Britannique, encore en difficulté hier à Osimo, ne paraît pas en mesure de l’emporter. Le leader Sky ne parvient toujours pas à stopper l’hémorragie. Pire, il continue de céder du terrain, comme hier à Osimo. Alors que la première moitié du Giro est passée, peut-il encore renverser une situation déjà bien compromise ?
Oui car il est toujours en Course
Chris Froome a vécu un début de saison fortement pollué par l’affaire de son contrôle anormal au salbutamol lors de la Vuelta 2017. Et sa première partie de Giro a été du même acabit avec deux chutes assez sévères, dont une avant même que le grand départ de Jérusalem ne soit donné. Mais en dépit de ces contretemps, le leader de la Sky est miraculeusement toujours en course pour la victoire finale. "Je n’ai certainement pas perdu espoir. Nous avons vu mardi pour Esteban (Chaves) à quelle vitesse cette course peut tourner pour n’importe quel coureur", a d’ailleurs averti Chris Froome après l’étape de mercredi.
Oui car Il reste du temps
Le chrono de Jérusalem, l’Etna, le Gran Sasso et l’arrivée à Osimo ont déjà livré quelques enseignements. Mais ces difficultés n’étaient que des mises en bouche dans ce 101e Giro. Il reste en effet encore quatre arrivées au sommet, dont le terrible Monte Zoncolan, et le contre-la-montre Trento-Rovereto. Chris Froome, qui a prévu d’atteindre son pic de forme en troisième semaine, peut largement rattraper son retard s’il retrouve son coup de pédale. "Il y a encore beaucoup d’étapes difficiles à venir", a d’ailleurs avancé le Britannique après sa débâcle dimanche à Gran Sasso.
Non car Il est trop mal classé
Chris Froome a remporté cinq grandes épreuves de trois semaines dans sa carrière : les Tours 2013, 2015, 2016 et 2017 et la Vuelta 2017. Dans tous les cas de figure, le Britannique était leader au soir de la 11e étape. Et la plupart du temps avec une avance confortable. Hormis sur le Tour 2017 où le coureur Sky avait pris soin de ne pas arriver trop en forme au départ de Düsseldorf dans la perspective de remporter dans la foulée la Vuelta. Un schéma qu’il essaie de reproduire cette année dans sa tentative de doublé Giro-Tour. Mais le Britannique est désormais 12e à plus de 3 minutes de Simon Yates…
Non car Il est derrière Dumoulin
Le leader de Sky va sans doute reprendre du temps au maillot rose lors de la 16e étape Trento-Rovereto, mardi prochain. Reste à voir combien de secondes il va pouvoir grignoter sur les 34 kilomètres relativement plats du contre-la-montre. Mais sur un parcours taillé pour les rouleurs, Chris Froome va sans doute céder un peu de terrain à Tom Dumoulin, champion du monde de la spécialité. Et le Britannique est déjà à plus de deux minutes du Néerlandais au classement général.
Non car La Sky est trop faible
Dans toutes ses grandes conquêtes, Chris Froome a toujours bénéficié de l’appui d’une équipe dominatrice. Aussi bien pour faire le ménage au pied des dernières ascensions que pour l’épauler en cas de défaillance. Mais pour l’instant, dans ce 101e Giro, l’armada Sky, à l’exception de Sergio Henao, n’est pas au niveau. Wout Poels, qui avait apporté une aide précieuse dans les victoires de Chris Froome sur le Tour 2016 et sur la Vuelta 2017, n’a pas son rendement habituel. La faute, sans doute, à sa fracture de la clavicule lors de Paris-Nice. "Normalement, nous nous battons tous ensemble pour défendre un maillot. Et, pour l’instant, nous n’avons fait que limiter les dégâts", a ainsi expliqué le Néerlandais au soir de la 9e étape.