Bouhanni se rebiffe : "Je me suis senti humilié"
Le Français a gagné une étape nerveuse où Kelderman et Pinot ont lâché 1:44.
- Publié le 30-08-2018 à 21h08
- Mis à jour le 03-09-2018 à 12h41
Le Français a gagné une étape nerveuse où Kelderman et Pinot ont lâché 1:44.
La finale de la 6 e étape de la Vuelta a été nerveuse. Elle a permis à Nacer Bouhanni de retrouver le succès, juste après sa mise en cause par la presse espagnole pour une dispute que le coureur aurait eue avec son directeur sportif Jean-Luc Jonrond. Les deux hommes avaient totalement démenti cette soi-disant altercation.
L’étape a été animée, dès le 3e km, par une attaque de Richie Porte, relégué à 40 minutes, de Luis Angel Maté, le porteur du maillot de meilleur grimpeur, et de son compatriote Jorge Cubero. Le trio allait être repris à une trentaine de kilomètres de San Javier, juste avant qu’une chute collective (blessé, Victor Campenaerts a dû être recousu) ne provoque l’éclatement du peloton.
Victime un peu plus loin d’une crevaison, Wilco Kelderman, 6e du général, se retrouva rejeté dans le groupe dans lequel Thibaut Pinot avait été piégé. Malgré leurs efforts, les deux hommes ont rejoint l’arrivée avec 1:44 de retard sur le premier peloton d’une trentaine d’hommes. Au sprint, Nacer Bouhanni, arrivé dernier la veille, a devancé Danny Van Poppel et Elia Viviani tandis que Rudy Molard conservait son maillot rouge de leader.
“J’avais la rage compte tenu des critiques à mon égard dans la presse”, a expliqué le Vosgien, écarté par son équipe du Tour de France. “Dans le final, Loïc Chetout puis Kenneth Vanbilsen m’ont idéalement placé.”
Il y a quatre ans, Bouhanni avait déjà enlevé une étape.
“Il y a une similitude avec ma première victoire sur la Vuelta puisque j’avais également fini dernier la veille, presque hors délai, et j’avais gagné une étape avec des bordures, déjà”, dit-il. “J’ai vécu un calvaire hier, je gagne aujourd’hui, c’est incroyable. Et très important pour moi, aussi, car j’ai vécu une saison très compliquée. Tout ce qui a été dit sur moi, ça a été dur et je me suis parfois senti humilié.”