Boris Vallée: "Je suis prêt pour le combat !"
Le sprinter wallon Boris Vallée affiche une grande motivation pour la saison 2018.
- Publié le 13-01-2018 à 12h09
- Mis à jour le 13-01-2018 à 12h16
Le sprinter wallon Boris Vallée affiche une grande motivation pour la saison 2018. Cela a été une constance dans le discours du staff de l’équipe Wanty-Groupe Gobert lors de ce stage de préparation en Espagne : Boris Vallée est sec. Ce qui signifie affûté dans le jargon cycliste. Le sprinter liégeois a perdu du poids et affiche effectivement un visage émacié. Après avoir été très sérieux l’hiver.
"Et je vais encore perdre des kilos, précise d’emblée celui qui est une des quatre recrues de l’équipe Wanty-Groupe Gobert. Je veux revenir à ce qui a été considéré comme mon poids idéal, celui de 79 kilos, qui était celui que j’avais lorsque j’ai gagné une étape du Tour de Wallonie. Et peut-être même en dessous, car de nombreuses personnes m’ont dit qu’avoir un poids inférieur me fera gagner plus de courses. Je fais donc très attention à mon alimentation, je ne prends plus de sodas, j’évite le sucre…"
Car le jeune Wallon , qui n’a que 24 ans, n’a pas perdu son ambition. "Ce que je vise cette saison ? Le centre de la cible, avance-t-il tout d’abord. Je veux gagner, obtenir des podiums, des maillots distinctifs. Et je trouve que cette équipe Wanty-Groupe Gobert est très solide pour les sprints, avec Timothy Dupont et Andrea Pasqualon. Cela pourra bien fonctionner, surtout qu’on s’entend bien. Je rigole bien avec Andrea, tandis que Timothy, je le connais depuis plusieurs saisons. Je ne pense pas qu’on sera en concurrence. J’ai par exemple un sprint plus long, vu mon gabarit, que celui de Timothy, qui lui peut plus facilement donner un coup de rein sur la ligne d’arrivée. Cela promet d’être bien. J’aime beaucoup les jeux vidéo et, pour conclure, je vais utiliser le langage de ces jeux : je suis prêt pour le combat, au sein de ce que je considère comme une belle armée, dans une équipe de guerriers, qui se battent toujours pour être devant."
Ça va chauffer !
"Je n’ai plus peur sur le vélo…"
Victime d’une lourde chute aux Quatre Jours de Dunkerque, Boris Vallée s’était relevé choqué. "Je m’y suis cassé la clavicule et ma colonne vertébrale était de travers", se rappelle-t-il. "Mais après cette chute, j’ai commencé à avoir peur dans les descentes. Même à cinq kilomètres par heure sous la pluie, j’avais peur de tomber… J’ai fait du travail à ce niveau, j’ai cherché la solution pour me tirer le plus vite possible de cette peur. Je me sens aussi mieux mentalement. J’ai une nouvelle copine, qui me stabilise. Je me sens mieux sur le vélo."
"J’aime être poisson-pilote"
Le Liégeois veut prendre des responsabilités dans le lancement des sprints.
Après deux ans chez Lotto-Soudal et autant d’années chez Fortunéo-Oscaro, quel bilan Boris Vallée tire-t-il de son début de carrière ? "Je ne regrette rien, de mon apprentissage chez Color Code à mon passage chez les pros chez Lotto-Soudal où j’ai beaucoup appris, sans oublier ma signature chez Fortunéo et mon arrivée chez Wanty-Groupe Gobert", rappelle-t-il. "Je suis jeune, mais j’ai déjà essayé pas mal de choses. Chez Lotto, j’étais un simple coéquipier. Je suis parti dans une équipe d’un niveau inférieur pour y être leader."
Et aussi parce que l’équipe belge tardait à le faire prolonger. "Alors que j’avais neuf propositions", évoque-t-il. "Chez Fortunéo-Oscanor, j’ai pris conscience que j’aime beaucoup être poisson-pilote. J’y ai pris des responsabilités et chez Wanty-Groupe Gobert, je ferai les deux. C’est un bon juste milieu."
Car il commence à se connaître. "J’ai assez d’expérience pour savoir quelle est ma place", continue Boris Vallée. "En tant que sprinter leader, je suis bon. Mais en tant que poisson-pilote, je sais que je suis très bon. Il faut un bon compromis entre les deux. Ce n’est parfois pas gai d’être sprinter et de rentrer chez soi avec une troisième ou une quatrième place. Par contre, quand tu as lancé ton leader vers la victoire et que tu reçois autant de félicitations que lui, c’est très appréciable. C’est gai de rentrer chez toi avec la satisfaction du devoir accompli. Chez Fortunéo, j’ai beaucoup appris à ce niveau, c’est important pour la suite de ma carrière. Je sens désormais que je peux prendre des responsabilités dans les lancements des sprints."