Pascal Ackermann, la révélation du sprint en 2018
L'Allemand a remporté neuf succès cette saison. Ce qui fait de lui le coureur Bora-Hansgrohe le plus prolifique en 2018.
- Publié le 18-10-2018 à 13h36
- Mis à jour le 18-10-2018 à 15h55
Le monde du sprint est en pleine mutation. André Greipel, vieillissant, Mark Cavendish, au fond du trou, et Marcel Kittel, en mauvaise santé, ont laissé un vide en 2018. Un espace qui n’a pas été uniquement comblé par Elia Viviani, Dylan Groenewegen, Fernando Gaviria ou Arnaud Démare.
Car une nouvelle génération de sprinteurs est apparue cette année, notamment représentée par les deux terreurs de Quick-Step Floors Fabio Jakobsen (vainqueur aujourd'hui de sa 6e victoire de la saison) et Alvaro Hodeg (5 victoires). Mais force est de constater que les protégés de Patrick Lefevere doivent s’incliner face à l’Allemand Pascal Ackermann.
Le sprinteur de Bora-Hansgrohe a remporté hier, à l’occasion de la 2e étape du Tour de Guangxi, sa 9e victoire de la saison. Pas mal pour quelqu’un qui n’avait jamais levé les bras avant le 1er janvier dernier. À l’occasion de ce 9e succès, Pascal Ackermann a devancé Fabio Jakobsen et Dylan Groenewegen. "Il y a beaucoup de sprinteurs forts ici, alors il faut aussi un peu de chance pour tout bien faire. Aujourd'hui, j'ai eu de la chance, la bonne position et de bonnes jambes", a concédé le coureur Bora-Hansgrohe après sa victoire à Qinzhou.
Pourtant, à l’analyse des victoires de Pascal Ackermann, il est difficile de conclure que le sprinteur allemand est quelqu’un de chanceux. Car le coureur Bora-Hansgrohe n’a remporté que des succès prestigieux en s’adjugeant son championnat national, six épreuves estampillées World Tour et deux semi-classiques (Bruxelles et Fourmies, coup sur coup). Et, à chaque fois en devançant de glorieux adversaires. Car Pascal Ackermann s’est notamment offert les scalps d’André Greipel, de Marcel Kittel, d’Elia Viviani, d’Arnaud Démare et d’Alexander Kristoff.
"Mon objectif est désormais d’obtenir dix victoires cette année", avait indiqué Pascal Ackermann le 2 septembre, au soir de sa victoire lors du Grand-Prix de Fourmies. Les aspirations du sprinteur de 24 ans ont été légèrement contrariées par une chute le 22 septembre lors du Tour de l’Eurométropole. Pascal Ackermann, 2e aujourd’hui, disposera néanmoins de deux dernières chances d’atteindre dix victoires samedi et dimanche. À condition qu’il passe correctement les ascensions placées sur les parcours des 5e et 6e étapes.
Mais même en restant "bloqué" à neuf victoires, Pascal Ackermann a largement prouvé sa valeur. Car l’Allemand, qui "pense pouvoir réussir sur les classiques" à l'avenir, doit composer au sein de son équipe avec Sam Bennett et un certain Peter Sagan. Deux illustres équipiers que l’Allemand devance au nombre de victoires puisque l’Irlandais s’est imposé sept fois en 2018 alors que le Slovaque n’a ramené "que" huit bouquets cette saison.