Voici le bilan des joueurs belges expatriés à travers l’Europe
Entre confirmations, déceptions et révélations parfois surprenantes, la saison 2017-18 vécue jusqu’ici par les joueurs belges expatriés à travers l’Europe leur a réservé des sorts bien différents.
- Publié le 16-05-2018 à 08h34
- Mis à jour le 16-05-2018 à 12h38
Entre confirmations, déceptions et révélations parfois surprenantes, la saison 2017-18 vécue jusqu’ici par les joueurs belges expatriés à travers l’Europe leur a réservé des sorts bien différents. Très peu ont joué les premiers rôles mais cela n’a pas empêché certains de s’illustrer. Tandis que d’autres ont déjà l’esprit tourné vers la prochaine campagne afin d’oublier celle-ci…
Les confirmations
Tumba et Van Rossom répondent à l’appel
En resignant Kevin Tumba en fin de saison dernière, Murcie avait lancé un signe de confiance envers ses capacités. Presque un an plus tard, les dirigeants murciens ne regrettent certainement pas leur choix, car l’international belge a bien fait le boulot du haut de ses 2,06 m en tant qu’intimidateur dans les raquettes. Avec un temps de jeu en hausse, le centre des Belgian Lions a fait son trou au sein d’une équipe qui a décroché le bronze lors du dernier Final Four de la Champions League. À une journée de la fin de la phase régulière, Murcie lutte toujours pour une qualification en playoffs qui serait accueillie comme la cerise sur le gâteau. De son côté, Sam Van Rossom est désormais habitué à disputer les PO avec Valence. Embêté par les blessures à plusieurs reprises cette saison, le Gantois de 31 ans a chaque fois trouvé les ressources mentales pour revenir aussi fort qu’avant. Il s’est de nouveau imposé comme un élément important au sein d’une formation du Top 5 espagnol.
Les frustrations
Vite la saison prochaine
Les expatriés belges en France et en Allemagne ont vécu une saison parfois compliquée même si les scénarios furent différents. Dans l’Hexagone, Gravelines et Chalon ont vécu des résultats collectifs en dessous des espérances et ne figurent pas en playoffs. Une déception pour Pierre-Antoine Gillet et Kahlid Boukichou (Chalon) qui ont très longtemps été concernés par la course pour le maintien alors qu'ils avaient signé pour jouer le haut du classement. Pas facile de s’illustrer dans ces conditions en tant que nouvel étranger et les deux Belges quitteront certainement le navire français. De son côté, Quentin Serron, qui n'a pas pu atteindre les playoffs avec Gravelines, a néanmoins vécu une bien meilleure campagne d'un point de vue personnel en devenant un titulaire indiscutable (27 minutes de jeu en moyenne et un gros impact sur les terrains). De quoi peut-être prolonger son séjour de l'autre côté de la frontière. En Allemagne, Maxime De Zeeuw a connu plusieurs pépins physiques et a d'ailleurs dû mettre un terme prématuré à sa saison avec Oldenburg. Dommage pour le Bruxellois qui, même en ayant manqué une vingtaine de matches sur la saison, a quand même réussi à tourner à plus de 12 points de moyenne en Champions League et presque 10 points en moins de 20 minutes de moyenne en championnat. Malheureusement, il ne pourra donc pas aider ses équipiers en playoffs. Quant à Retin Obasohan, malgré un bon rendement (13,6 pts; 4,9 rbs; 3,6 ass), il n’a pu éviter la descente avec Oettinger qui fait donc l'ascenceur en BBL.
La surprise
Hervelle et Tabu le cœur lourd
Quatorze années après sa montée au sein de l’élite espagnole, Bilbao se voit relégué en division inférieure. Avant-dernier en Ligue ACB, le club basque, pourtant armé de quelques éléments d’expérience, ne peut plus éviter la culbute. Parmi eux, Jonathan Tabu et Axel Hervelle. Les deux Belges ont abattu du travail mais le collectif n’a jamais semblé prendre lors d’une saison devenue de plus en plus compliquée avec la pression qui s’accentuait semaine après semaine. Pour Axel Hervelle, la tristesse doit certainement être au rendez-vous après huit saisons passées à Bilbao. Tabu en était lui à sa deuxième campagne sous la vareuse basque. Les deux Lions, malgré la trentaine passée, ont cependant affiché un niveau qui ne laisse pas encore présager d’une fin de carrière. Et si celle-ci s’effectuait sur les parquets belges ?
La révélation
Le bon choix d’Ordane Kanda
C’est une belle histoire que vit Ordane Kanda actuellement. L’espoir belge, prêté par Anvers, où il avait effectué sa première saison en D1 en 2016-17, est occupé à éclater sous la vareuse de Rotterdam. La compétition néerlandaise semblait taillée pour son épanouissement tant il s’y est imposé comme l’un des meilleurs joueurs. À 21 ans seulement, l’arrière de 186 cm occupe le rang de meilleur marqueur aux Pays-Bas avec une jolie moyenne de 18,6 points par match. En outre, le meneur belge a mené son équipe jusqu’en demi-finale des playoffs, éliminée par Groningen. Nul doute que les Giants anversois prépareront une petite place pour lui dans leur effectif la saison prochaine.
Le mystère
Lojeski en mode mineur
Entre les blessures et sa mise à l’écart en championnat en tant qu’étranger surnuméraire, Matt Lojeski a jusqu’ici vécu une saison particulière. Souvent sacrifié dans la compétition grecque, où il n’a joué que 50 % des matches, le joueur US au passeport belge s’est montré plutôt discret en Euroligue avec 5,7 points et 2,4 rebonds en 18 minutes de moyenne. Il vient d’être ajouté à l’effectif pour jouer les playoffs en Grèce. De quoi lui permettre de se mettre en vitrine afin de négocier un transfert durant l’été ? On le voit mal prolonger au Pana suite à cette campagne quelque peu chaotique. Difficile cependant d’en savoir plus tant Lojeski s’exprime rarement, préférant entretenir un côté mystérieux et introverti. Demandez au staff de l’équipe national ce qu’il en pense… D’ailleurs, sera-t-il au rendez-vous des Lions cet été ? Rien n’est moins sûr…