Ronald Gobert: "L’équipe monte en puissance"

À l’aube, de la saison, comment sentez-vous l’équipe ?

"C’est une équipe en construction car trois des cadres (Green, Demps et Tiby) sont partis. Il a donc fallu créer un nouveau collectif, ce qui demande beaucoup de travail. Pour se préparer, le staff a décidé de jouer des grosses écuries, notamment des équipes françaises. L’avantage, c’est de pouvoir se mesurer à des formations du niveau d’Ostende ou Charleroi. Le problème vient peut-être plus de la confiance car les joueurs ont moins gagné. Mais je sens que l’équipe monte en puissance."

Quelle est votre relation avec les joueurs ?

"Je les côtoie et je discute avec eux de temps en temps. Mais je garde une certaine distance parce que je n’ai pas le temps de suivre tous les entraînements mais surtout parce que ce n’est pas forcément mon job. Je laisse le sportif aux sportifs. J’ai, par contre, beaucoup d’échanges avec le manager Thierry Wilquin."

Vous ne descendez jamais dans le vestiaire ?

"Non. Les seules fois, c’est parce qu’on me l’avait demandé. J’ai dû aller remonter les bretelles de joueurs (rires) . Parfois, c’est vrai que je vais dans le vestiaire mais je reste totalement effacé et je ne prends pas la parole."

Quelles sont les ambitions pour cette saison ?

"Je crois que ça sera un peu comme la saison dernière. Nous pouvons déjà être contents d’avoir pu maintenir un budget. Le premier objectif est évidemment la Supercoupe ce samedi. Ce match sera une première référence et nous allons jouer le coup à fond. En Coupe de Belgique, ça ne sera pas simple du tout… Logiquement, nous tomberions contre le Spirou Charleroi en quart et contre Ostende en demi-finale… En championnat, il y aura quatre ou cinq équipes si devraient se battre pour la quatrième place derrière le trio de tête. Quoi qu’il arrive, nous essayerons de finir le plus haut possible mais je ne veux pas faire de promesse que je ne pourrais pas tenir."

Justement, est-il possible de rivaliser avec Charleroi, Anvers et surtout Ostende ?

"Financièrement, non. Sportivement, il faut se donner le temps et construire une équipe avec un projet à long terme. Mais tout peut arriver sur un match et sur une saison. À commencer par celui de ce soir en Supercoupe…"

Ostende et Mons ne se quittent plus…

"C’est vrai. Depuis que je suis président de Mons-Hainaut, Ostende a remporté 13 des 14 titres possibles, hors Supercoupe… C’est un club que je respecte énormément, qui est très bien géré avec un gros travail de fond. Ce match de Supercoupe se joue chez nous et je tiens d’ailleurs à les en remercier. C’est important pour la région et pour le club."

La finale de la Coupe de Belgique l’an dernier, c’est votre plus beau souvenir avec Mons ?

"Peut-être oui. Ça restera gravé à jamais. Je n’avais pas dormi tellement j’étais stressé. Je ne voulais pas que l’on déçoive notre public, notre marée bleue de 3.500 Borains et Montois. J’étais aussi ému de voir le bonheur des gens. Pendant le match, j’ai laissé parler mon cœur et mes émotions. Mon autre plus beau souvenir, c’était avec Yves Defraigne lorsque nous atteignons la finale des playoffs en 2015. À titre personnel, je sortais d’une période très difficile. J’ai été en convalescence pendant pas mal de temps."

Il a dit..

Le sponsoring: "Garder Belfius ? Un enjeu primordial"

Mons-Hainaut et Belfius, sponsor historique principal du club, ont entamé leur dernière année de contrat. Serait-ce donc la fin de l’aventure ? Le président Ronald Gobert va tout faire pour poursuivre la collaboration avec la banque. "Il faudra négocier avec eux cette année pour renouveler ce contrat. C’est vraiment primordial de garder ce sponsor qui est notre partenaire le plus fidèle. Si Belfius arrête, je vais devoir trouver un autre sponsor principal. Ce qui ne sera pas simple du tout. C’est clair que le rêve serait de continuer avec Belfius. C’est vraiment un excellent partenaire."

L’avenir du club: "Un projet pour 2025"

Pour maintenir un club au plus haut niveau, Mons-Hainaut a élaboré un plan qui sera dévoilé à la fin de l’année. "Beaucoup de clubs ou d’événements professionnels ont disparu dans la région. La faute à une économie difficile. Nous devons trouver des alternatives. Nous vivons surtout grâce au sponsoring et grâce à la diversification. Le conseil d’administration a donc eu l’idée d’un projet visant 2025. Ce sont des nouvelles idées et un positionnement pour montrer que le club voit à long terme et donner confiance à nos partenaires. Nous allons donc réfléchir à comment garder un club cohérent de niveau et avec quelles valeurs."