Pascal Angillis fait son retour au Spiroudôme: "Charleroi est une bête blessée"
- Publié le 06-02-2018 à 14h41
- Mis à jour le 06-02-2018 à 14h43
Pascal Angillis, assistant-coach carolo pendant cinq ans, fait son retour au Spiroudôme. Ce duel s’annonce très spécial à plusieurs niveaux. D’abord parce que le coach carolo Brian Lynch retrouve son ancien club, tout comme Seth Tuttle et Scott Thomas. Mais surtout parce Pascal Angillis sera assis sur le banc visiteur pour la première fois depuis 2011 et son passage à Liège. Le coach qui a pris les commandes de Limburg en novembre dernier sort en effet de cinq saisons passées dans le staff du Spirou Charleroi.
Pascal, on peut dire que tout se passe bien pour vous. Vous êtes même la seule équipe à avoir battu Ostende cette saison (en coupe).
"C’est vrai mais ce n’était pas évident parce que je suis arrivé dans une équipe où ça se passe mal avec des joueurs que je n’ai pas choisis. C’était particulier mais j’avais quand même l’expérience de reprendre des équipes en difficulté. J’ai utilisé ça à Limburg. Ça se passe bien mais il y a encore énormément de boulot."
Il manquait quoi à Limburg pour aller mieux ?
"Deux choses. D’abord une organisation défensive avec des consignes claires pour tout le monde. Nous encaissons 76 points en moyenne maintenant alors que l’équipe était à 83 points quand je suis arrivé. L’autre chose c’est de ne plus laisser l’organisation offensive à deux joueurs. C’était devenu facile à arrêter. Désormais, tout le monde est impliqué et le ballon bouge beaucoup. C’est encore en chantier mais je vois déjà de très bonnes choses."
Avoir été nommé coach principal sans être intérimaire comme à Charleroi, c’est un aboutissement.
"Oui, c’est un soulagement de recevoir une opportunité comme head coach sans avoir le sentiment que je n’aurais pas l’occasion de continuer quels que soient les résultats. C’était frustrant de ne pas avoir reçu une chance à la fin de la saison dernière parce que je pense avoir montré que j’étais capable de faire ce boulot. Puis à la fin, je me suis retrouvée sans club."
Vous vous êtes quittés en bon terme ?
"Tout à fait. En excellent terme même. Gabriel Jean et le reste de la direction ont vraiment facilité mon départ et la fin de mon contrat. J’ai aussi une excellente relation avec le coaching staff, les joueurs et puis évidemment les supporters. Il n’y a aucune négativité."
Ce retour à Charleroi, vous l’attendiez quand même avec impatience ?
"Non. C’est vrai que c’est spécial parce que je sors de cinq ans à Charleroi mais ce n’est pas une date que j’ai cochée dans mon agenda. Parce que j’ai été immédiatement mis dans le bain à Limburg United avec beaucoup de matchs qui se sont suivis."
Vous êtes confiant pour ce match ?
"Je sais que ça sera très difficile parce que Charleroi est une bête blessée à cause de la demi-finale de Coupe de Belgique perdue. Mais mes joueurs viennent d’une série de matchs de très haut niveau, notamment à Anvers ou contre Ostende. Nous pouvons donc aller à Charleroi pour espérer gagner. Nous ne venons en tout cas pas comme un oiseau pour le chat."
Fusek s’en va: "ça me fait mal au cœur"
La nouvelle est tombée ce lundi. Michael Fusek, le géant slovaque (2,23 m), quitte le club pour rejoindre le BC Priedvidza, actuel 4e du championnat slovaque, sous forme d’un prêt jusqu’à la fin de la saison. "Ça me fait donc énormément mal au cœur de voir qu’il n’y a pas eu de suite à ces bonnes performances", réagit Pascal Angillis qui est sans doute le coach belge qui connaît le mieux Michael Fusek. "Nous sommes arrivés en même temps en 2012. Nous avons parcouru tout ce chemin ensemble avec énormément d’heures passées à deux sur le terrain d’entraînement."
Pascal Angillis était l’un des rares à lui faire confiance. "J’ai énormément travaillé avec lui pendant mes cinq ans au club. J’ai d’ailleurs essayé de le relancer quand j’ai repris l’équipe l’an dernier. Il avait très bien fait son boulot. En playoffs, j’ai vu les retours de ce travail que nous avons fait ensemble. Il a sorti deux matchs en double-double, ce qu’aucun autre joueur n’a réussi à faire. Mais il y a eu des choix qui ont ralenti son développement. C’est bien qu’il aille en Slovaquie pour chercher du temps de jeu. Il suffira peut-être de quelques bonnes performances là-bas pour qu’il revienne au Spirou ou qu’il soit repéré pour aller ailleurs."