Lionel Bosco toujours sans club à quelques jours de l'ouverture de la saison
- Publié le 21-09-2017 à 10h57
- Mis à jour le 21-09-2017 à 10h59
La reprise est imminente, mais un nom du basket belge est toujours sur le côté. Sans club depuis la fin de son contrat avec Mons-Hainaut en juin, Lionel Bosco (36 ans/1,75 m) vit actuellement une période très compliquée. L’ancien Belgian Lion espère ne pas avoir été mis à la retraite prématurément.
Lionel, vous n’avez reçu aucune proposition cet été ?
"Non, rien de concret n’est venu vers moi… J’ai aussi eu des opportunités à un échelon plus bas mais, pour le moment, c’est toujours sans succès, parce que c’est compliqué pour moi de m’entraîner en soirée. Je suis des cours pour être entraîneur."
Vous envisagez la retraite sportive ?
"Non, je n’espère pas. Pour le moment, je m’entraîne seul, j’essaie de garder la forme, au cas où une équipe m’appellerait. Je pourrais ainsi être prêt physiquement."
Se maintenir à haut niveau en s’entraînant seul, ça ne doit pas être simple.
"C’est clair que c’est difficile. Surtout qu’avant la préparation, j’avais demandé à Liège Basket s’il était possible de m’entraîner avec eux, mais ils ont refusé. J’étais un peu déçu, donc finalement je dois m’entraîner seul. Je vais deux fois par semaine avec un club proche de chez moi, sinon je fais ça seul."
La solution pourrait venir d’un joker médical ?
"Oui. Toutes les équipes sont complètes. Donc, pour qu’une place se libère, il faudrait qu’un joueur se blesse ou qu’il ne convienne pas. C’est triste de parler comme ça, mais c’est ma situation actuellement. Le championnat n’est pas encore commencé donc pour l’instant, je ne peux qu’attendre."
Psychologiquement, comment le vivez-vous ?
"Ce n’est pas facile mais je me dis que beaucoup de sportifs sont passés par là. Ce n’est pas la fin du monde non plus, même si c’est sûr que ce n’est pas la meilleure période de ma carrière."
Vous avez quand même eu le soutien de plusieurs anciens coéquipiers.
"C’est vrai que j’ai reçu beaucoup de messages, notamment des joueurs de l’équipe nationale qui étaient à l’ Euro . Ça m’a fait énormément plaisir, évidemment. Je leur ai d’ailleurs aussi envoyé mes encouragements pour l’ Euro ."
Vous étiez d’ailleurs à l’Eurobasket il y a deux ans…
"C’est ce que je me suis dit avec mon papa. Il y a deux ans, j’étais toujours dans l’écran et non pas sur mon divan en train de regarder les matchs…"
Vous gardez espoir malgré tout ?
"Oui. Je reste positif parce que c’est dans ma nature. Mais s’il n’y a rien qui vient, ça sera comme ça et c’est la vie qui en voudra ainsi. Ma devise est qu’il n’y a pas de hasard dans la vie, donc nous verrons bien…"
"Pourquoi pas intégrer un staff ?"
Lionel Bosco profite de son temps libre pour passer ses diplômes de coaching. "Je suis actuellement assistant-coach à Huy, en Régionale 2 , explique le meneur. Ça ne veut pas dire que je tourne la page en tant que joueur, mais le coaching est quelque chose qui est dans ma tête depuis un certain temps. Je suis au dernier niveau de la formation. Donc, j’aimerais avoir ce diplôme pour pouvoir, pourquoi pas, intégrer un staff à un niveau plus haut." Il pourrait ainsi suivre la lignée d’autres anciens joueurs de sa génération comme Roel Moors (coach d’Anvers), Christophe Beghin (assistant-coach d’Anvers) ou Sacha Massot (assistant-coach de Liège). "Je ne dis pas que c’est ce que je veux absolument faire plus tard, mais je ne cracherai, bien entendu, pas dessus si une belle petite opportunité se présentait."
Coup d’œil sur la carrière de Lionel Bosco
Débuts professionnels en septembre 2005 à 23 ans
C’est sous le maillot de l’Atomic Bruxelles que Bosco effectue ses débuts dans le monde du basket-ball pro. Il dispute deux saisons avec les Bruxellois avant de partir en France, à Bourg-en-Bresse, puis de revenir en Belgique, à Louvain.
Chez les Belgian Lions en 2007 à 25 ans
Grâce à son style de jeu atypique, le Hutois s’impose rapidement en équipe nationale. Il participe aux qualifications pour l’Euro 2007, puis devient un maillot essentiel. En 2009, il se paie même un duel avec la France et Tony Parker.
Il rejoint Liège en 2012 à 30 ans
Après Louvain, Gand et Ostende, il prend la direction de la Principauté, là où tout a commencé. Malgré les années, le natif de Huy reste l’un des meilleurs joueurs du championnat à son poste. Il permet à Liège de réaliser plusieurs belles saisons.
Direction la Mons Arena en 2014 à 32 ans
En fin de contrat à Liège, il est convaincu par Yves Defraigne, le coach montois de l’époque, qu’il avait déjà côtoyé au Brussels et à Gand. Il garde une place de titulaire pendant ses trois saisons montoises, jusqu’au terme de son bail en juin 2017.
Il qualifie la Belgique pour l’Euro 2017 en septembre 2016 à 34 ans
Il y a un an presque jour pour jour, le meneur participait à la victoire des Belges face à la Suisse qui était synonyme de qualification pour l’Euro 2017. Il s’agissait de son tout dernier match en équipe nationale.