Les Castors reçoivent Bourges ce soir à 20h: "Il faudra faire le match parfait", prévient Pascal Angillis
La Canadienne Ruth Hamblin (dos) pourrait faire l’impasse lors ce duel où les Brainoises ne partiront pas favorites.
- Publié le 12-12-2018 à 10h42
- Mis à jour le 12-12-2018 à 14h12
La Canadienne Ruth Hamblin (dos) pourrait faire l’impasse lors ce duel où les Brainoises ne partiront pas favorites.
Les Castors recevront les Françaises pour un match qui s’annonce délicat. Entretien avec le coach, Pascal Angillis, pour évoquer cette partie.
Pascal, vous affrontez Bourges qui compte déjà deux défaites mais qui semble être un cador de ce groupe.
"Le leader Ekaterinburg a battu Prague de 28 unités et la semaine d’après, Eka s’impose de quatre petits points à Bourges au bout de 45 minutes. Je crois que tout est dit."
La force de l’adversaire français, ce sont ses extérieures Ouvina et Johannes et le rythme qu’elles mettent ?
"S’il n’y avait que ça. Ce sont des joueuses qui, à elle seules, savent faire pencher la balance d’un match sur quelques actions. Il ne faut pas oublier non plus les deux Canadiennes du Tango : Raincock Ekunwe, un poste 3 de 1,88m très physique et Plouffe au poste 4, une fille qui a un tel bagage technique et tactique qu’elle peut à peu près tout faire sur un parquet. Les deux Françaises Godin et Chartereau amènent de la taille et leur précision à mi-distance. Il ne faut pas non plus oublier que c’est une équipe dans la continuité de la saison dernière avec un collectif bien en place et qui se connaît sur le bout des doigts."
Braine a tout de même des chances de gagner ?
"Oui, on aura besoin d’un super match mais si en face Bourges fait aussi une grosse rencontre, il faut être réaliste, on ne gagnera pas. Il faut faire en sorte que Bourges ne sorte pas un super match. J’insiste encore et toujours sur nos sautes de concentration en cours de rencontre."
Ces "chutes de tension" sont le principal adversaire des Castors ?
"Oui, nous sommes en bagarre mentale continue avec nous-mêmes. Par moments, on produit un basket serein avec de bonnes idées en attaque, une bonne exécution et de l’intensité en défense et puis, en deux minutes, on pose de mauvais choix offensivement, on se fait battre en un contre un et on oublie les transitions en défense. Je l’ai encore vu face au Rebond où on enchaîne quatre bêtises d’affilée."
Dernière question, quid de Hamblin qui n’a pas joué samedi passé ?
"Ruth s’est blessée mercredi dernier au dos. Elle ne s’est pas entraînée cette semaine. On aura des résultats aujourd’hui et on décidera en fonction mais si elle ne joue pas, ce sera un solide uppercut avant de commencer."
À Bourges, Johannès : attention pépite
Ne jugez surtout pas l’arrière française de Bourges au départ de son 1,77m ou de son physique peu “déménageur”. Johannès compense par une rapidité, une technicité et un instinct à toute épreuve. Celle qui fêtera ses 24 ans en janvier sent extraordinairement le jeu, peut compter sur un dribble dévastateur et un tir lointain qui la soulage en cas de besoin. Dans sa compétition nationale (où le Tango est en tête), l’internationale a inscrit le week-end dernier la bagatelle de 5 triples (en 7 tentatives) dans la victoire 100-65 contre Basket Landes. Tout le monde a encore en mémoire son extraordinaire stepback suivi d’un trois points face aux États-Unis aux Jeux olympiques de Rio en 2016. Qualifiée de “Petit Mozart du basket français” par son ancien coach de Mondeville, Johannès paraît en mesure d’assurer la succession de Céline Dumerc, la Française la plus en vue de ces deux dernières décennies. Issue du club de Pont-l’Evêque (comme un certain Nicolas Batum), la Normande se régale cette saison en EuroLeague avec 16,6 points, 3,2 rebonds et 3 passes décisives de moyenne. Dans les parages de la Française ce soir, Antonia Delaere aura un challenge de taille à relever.