Le championnat de Belgique de basket recommence : qui sera le nouveau Seigneur des anneaux ?

Spirou Charleroi

En engagent le coach Brian Lynch, les ambitions des Carolos sont claires : redevenir l’équipe dominatrice qui avait enchaîné les titres avant la période d’hégémonie d’Ostende. La direction du Spirou s’est en tout cas donné les moyens de ses objectifs en réalisant un recrutement assez spectaculaire. En plus du pivot Rasko Katic (forfait jusqu’à novembre), Brian Lynch réalise plusieurs gros coups en prenant Seth Tuttle, l’un des meilleurs joueurs du championnat, avec lui dans ses valises, le prometteur meneur américain Jack Gibbs, l’ailier Scott Thomas ou encore l’ex-Montois Amaury Gorgemans. Sans oublier l’ossature déjà en place la saison dernière avec des valeurs sûres telles qu’Alex Libert, Niels Marnegrave, Ioann Iarochevitch ou Keaton Grant. Sur le papier, cette équipe de Charleroi peut prétendre à soulever des montagnes.

BC Ostende

Les sextuples champions de Belgique en titre ne veulent pas s’arrêter en si bon chemin. Malgré le départ de son sponsor principal (Telenet), le club le plus titré du Royaume possède encore les armes pour rester sur son trône. Rasko Katic, Khalid Boukichou, DJ Newbill, Corey Walden et Pierre-Antoine Gillet sont partis mais le coach Dario Gjergja est parvenu à composer un groupe plus que séduisant. Autour de son général Djordjevic et de ses Belgian Lions Salumu, Mwema et Kesteloot, le BCO a signé deux pointures belges - Loïc Schwartz et Elias Lasisi - et plusieurs étrangers (Jekiri, Myers, Buza) qui risquent de faire énormément de dégâts dans les défenses adverses.

Antwerp Giants

Les Anversois sont peut-être les plus grands favoris au sacre. Second du classement à l’issu de la dernière saison mais demi-finaliste des playoffs, les protégés de Roel Moors veulent franchir un cap. L’arrivée de Telenet, le sponsor d’Ostende, a permis de revoir le budget à la hausse et d’effectuer un recrutement de choix. Pour remplacer Mike Smith, Gavin Ware, Dorian Marchant et Demitrius Conger, les Giants ont misé sur des grands espoirs belges. Ismaël Bako (ex-Louvain), Hans Vanwijn (ex-Limburg) et Dennis Donkor (ex-Willebroek) ont reçu les clefs de la Lotto Arena et formeront un groupe incroyablement talentueux avec les Américains Jason Clark (MVP de la saison dernière), Dave Dudzinski, Tyler Kalinoski, Paris Lee et Kingsley Moses. Sur le banc, le néo-retraité Christophe Beghin, recyclé en assistant-coach, pourrait aussi apporter cette dose d’expérience nécessaire pour aller chercher ce trophée que le club n’a plus touché depuis 2000, année du seul sacre de son histoire.

Les outsiders

Ils pourraient bousculer les pronostics

Récent finaliste des playoffs, le Brussels aimerait encore créer la surprise. Il faudra que les Bruxellois parviennent à tourner la page Serge Crevecoeur, parti du côté de Pau-Orthez. Malgré trois départs, l’équipe dirigée par Laurent Monnier s’est renforcée avec plusieurs recrues intéressantes qui devront tenter de faire oublier les Dowe, Ubel et Bray. Du côté de Limburg United, l’après-Lynch devra également être bien négocié. L’excellente prestation en Supercoupe face à Ostende prouve, néanmoins, que les Hasseltois ont un beau coup à jouer cette saison. À Alost et à Mons-Hainaut, c’est également sur une page blanche qu’il faudra écrire avec la venue d’un nouveau coach. Si les Alostois devraient garder la même solidité sous les ordres de Jean-Marc Jaumin, les Montois aimeraient, bien entendu, titiller le haut du classement. Les belles prestations des gars de Daniel Goethals en matchs de préparation vont dans un sens positif.

Les autres

Ils se battront pour les playoffs La saison dernière, Willebroek, Louvain et Liège ont dû se contenter des trois dernières places de la saison régulière. Seul Willebroek a pu se hisser dans le Top 8, synonyme de playoffs. Leur bilan (18 victoires, 18 défaites) était aussi bon que celui de Mons, Charleroi ou Limburg, mais la donne risque d’être différente cette saison. Le coach Daniel Goethals s’en est allé, tout comme leur maître à jouer Wesley Channels. Reste à voir si les joueurs de Damir Milacic parviendront encore à faire jeu égal avec les poids lourds. De leur côté, Liégeois et Louvanistes ne peuvent qu’espérer réussir mieux. Les Bears ont renouvelé presque la totalité de leur noyau pendant l’été avec, notamment, l’arrivée de plusieurs joueurs étrangers dont le niveau de jeu est encore une inconnue. Quant à Liège Basket, le recrutement a été bouclé avec un budget réduit, mais pensé intelligemment. On espère vivre une saison moins agitée et rallongée par les playoffs…

S. Ha.