La fabuleuse carrière de Manu Ginobili en 10 anecdotes
Une légende de la NBA a décidé de raccrocher ses baskets. Retour sur sa carrière.
- Publié le 29-08-2018 à 16h59
- Mis à jour le 03-09-2018 à 12h49
Une légende de la NBA a décidé de raccrocher ses baskets. Retour sur sa carrière.
Le 27 août 2018, une page de l'histoire de la NBA et des San Antonio Spurs s'est officiellement tournée. Manu Ginobili a annoncé qu'il prenait sa retraite, après 16 saisons en NBA et 23 années de carrière. Connaissiez-vous réellement Manu Ginobili ? Nous avons sélectionné 10 anecdotes pour retracer sa somptueuse carrière.
1. Une famille de basketteurs
Manu Ginóbili n’est pas le seul de sa famille à avoir foulé les parquets. Son frère aîné, Leandro, a par exemple joué sept saisons en première division argentine avant de prendre sa retraite en 2003. Son autre frère, Sebastián, a quant à lui joué dans la ligue argentine ainsi qu’en seconde division espagnole. Quant au papa, Jorge, il était entraîneur d’un club à Bahía Blanca, là où Manu a appris à jouer.
2. L’Italie dans son cœur
Comme beaucoup d'Argentins, Manu Ginóbili descend d'immigrants italiens et possède une double nationalité argentine et italienne. Il grandit et apprend à jouer au basket en Argentine mais c’est bien en Italie qu’il va se révéler. En 1998, alors âgé de 21 ans, il quitte sa patrie pour rejoindre le championnat italien et le Viola Reggio de Calabre où il dispute deux saisons. En 2000, il fait encore un pas supplémentaire en étant transféré au Vitrus Bologne. C’est là qu’il explose littéralement. Il remporte l’Euroligue et devient MVP de la plus prestigieuses des compétitions européennes. Durant ses deux saisons à Bologne, il soulève trois autres trophées : deux coupes d’Italie et un championnat. Rien que ça ! Ce sont ses prestations qui amènent les Spurs à le rapatrier.
3. À deux places de manquer la NBA
Manu Ginobili aurait bien pu ne jamais rejoindre la NBA. En 1999, les San Antonio Spurs l’ont drafté en… 57e position, soit l’avant dernier de tout le repêchage. Avec la carrière qu’il a ensuite eue, certains observateurs en font le plus grand « vol » de la draft de l'histoire de la NBA.
4. Un seul match et 5 secondes face à Michael Jordan
Le 31 décembre 2002, lors de sa saison rookie, Manu Ginobili a disputé l’unique rencontre de sa carrière face à son idole Michael Jordan. Il est resté 5,2 secondes sur le parquet en même temps que MJ, alors aux Washington Wizards. En 2016, il a raconté l’histoire sur son blog.
"Le match commence. Beaucoup d’excitation dans la salle. Rien dans le premier quart, mais je m’y attendais. Rien pour la plupart du deuxième et je commençais à m’inquiéter. Et Pop s’est retourné, m’a regardé : « Vas-y ! À la place de TD ! ». Je me souviens avoir joué 7 secondes, ne pas avoir touché le ballon et MJ qui n’était même pas sur le terrain en même temps. C’est pas grave, il reste une deuxième mi-temps longue et tendue, j’aurai ma chance. Après la mi-temps, je voulais être sûr d’être prêt à jouer. Je volais pendant l’échauffement. Je crois même que j’ai passé un windmill. Je pensais bien rentrer en fin de troisième, au moins pour donner un peu de repos à Bruce Bowen. Mais non, ça n’est pas arrivé ! Pop ne s’est jamais retourné vers moi. Fin du match. Défaite. Pas de MJ. Pas d’anecdote à raconter. Triste fin de l’année 2002 pour moi. […]Mauvaise nouvelle, en fait, j’ai joué 5.2 secondes, et j’ai balancé un airball de plus de 12m. Ça y est, maintenant, je m’en souviens. MJ était bien sur le terrain, mais de l’autre côté, défendu par Bruce Bowen (bien sûr). Pop ne voulait pas que Tim prenne une troisième faute et donc, il m’a envoyé sur le terrain pour défendre sur [Larry] Hughes… Dommage, presque. Je sais bien que ce n’est pas une grande histoire, et en tant que rookie, je m’attendais à mieux. J’ai seulement eu droit à une chance de jouer contre le gars que j’avais en poster. Ce poster grandeur nature que j’avais dans ma chambre de gosse. Et je l’ai fait ! Pas pour longtemps, mais j’ai joué contre MJ !"
5. Son match de rêve face à la Dream Team
En demi-finale du tournoi olympique de 2004, l’Argentine de Manu Ginobili tombait face aux ogres américains emmenés par Tim Duncan, Allen Iverson, Stephon Marbury et la jeune génération LeBron James, Dwyane Wade et Carmelo Anthony. Mais les Américains ont vite déchanté. Remonté, Manu Ginobili plante 29 points et met K.O. la Team USA. Deux jours plus tard, l’Argentine devenait champion olympique en battant l’Italie en finale.
6. Un numéro 20 par hasard
Son numéro, le 20, lui collera toujours à la peau. Mais pourquoi le 20 ? Manu Ginobili aurait en fait souhaité obtenir le 6, le numéro qu’il portait à Bologne avant d’arriver aux Spurs. Malheureusement, Avery Johnson s’était approprié ce numéro 6 jusqu’en 2001 et il était très mal vu de le reprendre. L’Argentin s’est donc rabattu sur le 10. « J’ai choisi le numéro 10, qui était mon ancien numéro avant ça mais R.C (Buford) m'a dit que Speedy Claxton avait choisi ce numéro une semaine avant que je signe. Il m'a dit "s'il te plaît, essaie de me donner une réponse avant 17h", et il était 14h. Je ne savais pas, j'ai réfléchi et j'aimais ce numéro et j'ai pensé que ça pourrait être bien » , a un jour expliqué Ginobili qui a donc opté pour le 20.
7. 33 points avec un bras cassé
Nous sommes au printemps 2011. Manu Ginobili s’est fracturé l’humérus du bras lors du dernier match de la saison régulière. Quelques jours plus tard, il fait son retour pour aider des Spurs au premier tour des playoffs face aux Memphis Grizzlies. L’Argentin a inscrit 33 points lors du Game 5, avec un bras cassé. Finalement, San Antonio était éliminé lors du match suivant.
8. Le Big Three le plus victorieux de l’histoire
Son Big Three formé avec Tony Parker et Tim Duncan restera à jamais gravé dans les annales du basket-ball. Avec une 111e victoire le 21 mai 2014, le trio des Spurs est par exemple devenu le plus victorieux en play-offs surpassant celui de Magic Johnson, Michael Cooper et Kareem Abdul-Jabbar. En plus de celui Lakers, le Big Three des Spurs a également ranger le trio des Celtics aux oubliettes. Le 7 avril 2015, Manu et ses deux potes disputent leur 730e match de saison régulière ensemble, battant les 729 rencontres du trio Larry Bird, Kevin McHale et Robert. Le 1er novembre 2015, Tim Duncan, Tony Parker et Manu Ginóbili obtiennent leur 541e victoire en saison régulière dépassant ainsi d'une unité l'ancien trio des Celtics.
9. Son panier à 3 points invisible
En janvier 2018, les Spurs jouent sur le parquet du Madison Square Garden face aux Knicks lorsqu’une scène incroyable se produit. En fin de troisième quart-temps, Ginobili balance une passe vers LaMarcus Aldridge qui se transforme… en shoots à 3 points. Bingo ! Un moment de flottement s’en est suivi. Les arbitres ont laissé poursuivre le jeu pendant près de 10 secondes avant de se rendre compte de leur bêtise. Le triple a bien été accordé.
10. Le 5e meilleur Quadra de la NBA
En avril dernier, pour ce qui s’est avéré être le dernier mois de compétition de sa carrière, Manu Ginobili a gravé encore un peu plus son nom dans les livres de records du basket-ball. À presque 41 ans (à ce moment-là), il a atteint la barre des 30 matchs avec plus de 20 points au compteur en étant âgé d’au moins 40 piges. De quoi surpasser Michael Jordan et ses 29 matchs. Seuls Kareem Abdul-Jabbar (153), Robert Parish (67), John Stockton (64) et Karl Malone (50) ont fait mieux dans l’histoire de la NBA.