Justin Cage: "Je veux terminer ma carrière à Mons"

Justin, vous voici en Belgique pour la 10e saison. Déjà !

"Je n’aurais jamais imaginé ça. Mais les années se sont succédé les unes après les autres. C’est vrai que maintenant que je regarde en arrière, ça va faire dix ans. Une très grande partie de ma vie est ici. Même si je retourne un jour aux États-Unis, la Belgique restera toujours ma seconde maison."

Vous n’avez jamais songé à quitter Mons ?

"Je me sens toujours bien à Mons. Ma famille est ici et j’ai tissé énormément de relations avec les gens d’ici. Et puis je suis quelqu’un de loyal. Lorsque j’étais blessé, le club m’a toujours soutenu. Je suis tellement bien ici qu’il n’y a aucune raison pour moi de regarder ailleurs."

Vous n’avez plus qu’un an de contrat. Mais vous espérez donc qu’il soit renouvelé encore et encore ?

"Oui. Je veux prendre ma retraite ici. Quand ? Je ne suis pas sûr mais en tout cas j’aimerais terminer ma carrière ici. Parce que tout a toujours été positif pour moi ici."

Et après la retraite ?

"Je retournerai aux États-Unis avec ma fiancée. J’ai quelques projets là-bas. Mais elle est d’ici, ma fille est née ici, donc je reviendrai toujours en Belgique par la suite."

Vous n’envisagez pas une reconversion comme coach ?

"Non. Ce n’est pas mon truc, ce n’est pas dans mon caractère. Faire autre chose dans le basket-ball, je ne sais pas encore. Je me concentrerai d’abord sur mes affaires là-bas et sur le bien-être de ma famille."

D’ici la fin de votre carrière, il faudra que le physique tienne. Vous n’avez pas toujours été épargné par les blessures.

"Oui, c’est vrai. D’ailleurs, maintenant on me voit souvent chez le kiné. En début de carrière, tu te sens toujours bien, tu n’as pas besoin de traitement. Mais quand tu vieillis, tu réalises que c’est très important. Prendre soi de son corps sur le terrain et en-dehors, c’est quelque chose d’essentiel. Moi, je me soigne chaque jour et je prends soin de mon corps. J’espère ainsi pouvoir encore continuer quelques saisons."

"Je ne mérite pas de remplacer George Evans"

Depuis de très nombreuses années, la façade de la mons.arena est recouverte d’une énorme photo à l’effigie de George Evans. L’Américain était devenu l’idole du club entre 2001 et 2008. "J’ai entendu beaucoup de respect et de belles histoires à propos de lui", commente Justin Cage. Avec neuf saisons à Mons, Justin Cage fait désormais mieux que son illustre prédécesseur. "Mais je ne mérite pas d’avoir ma photo sur l’arena. C’est pour lui. Je n’aime pas être mis sur un piédestal, ce n’est pas dans ma personnalité. Je suis bien dans mon rôle. Et puis il y a énormément de bons joueurs qui sont passés par Mons."

"La défense fait gagner des titres"

Durant sa carrière, Justin Cage a toujours fait preuve de beaucoup de régularité sur le plan offensif. L’ailier fort tourne généralement avec 6 à 7 points par match. Mais ce n’est pas ce qui compte pour lui. Le capitaine montois ne jure que par la défense. "C’est mon business. J’aime être dans la zone défensive. Je ne sais pas expliquer mais ça me passionne. C’est avec la défense que l’on gagne les titres. Tu peux avoir une équipe qui marque énormément mais s’ils ne peuvent pas arrêter leurs adversaires, c’est inutile. Ce sont les équipes qui savent défendre qui soulèvent des trophées. C’est vrai que la nouvelle génération apprécie souvent moins la défense mais je sens que les mentalités changent."

"Le groupe est très talentueux"

Justin Cage a vu évoluer Mons-Hainaut à travers les années. En neuf saisons, l’Américain a connu des dizaines de coéquipiers. Mais cette année, il sent quelque chose de différent. "Nous avons une équipe qui peut battre n’importe qui", affirme-t-il. "Cette saison, le groupe est particulièrement talentueux. Beaucoup de joueurs sont capables de faire des choses très différentes sur le terrain." Pour avancer, le capitaine souhaite que son entraîneur Daniel Goethals soit écouté de tous. "Si on respecte les plans du coach, nous pouvons surprendre toutes les équipes. Nous pourrions rencontrer des problèmes si nous ne suivons pas le staff mais l’équipe en est consciente."