Incidents lors du match du Spirou: "Dur de voir des enfants pleurer !"
Eric Schonbrodt, le directeur général du Spirou, déplore ces incidents.
- Publié le 25-09-2018 à 22h59
- Mis à jour le 26-09-2018 à 10h18
Eric Schonbrodt, le directeur général du Spirou, déplore ces incidents. Des chaises qui volent, des spectateurs prêts à en venir aux mains ou encore des scènes de panique générale, ce lundi soir, c’était le chaos dans le Spiroudôme à l’occasion de la manche retour du premier tour qualificatif pour la Champions League entre le Spirou et l’Hapoel Tel Aviv.
Des scènes d’une violence inouïe que l’on n’a d’ailleurs jamais vues en Belgique. Si quelques joueurs en sont déjà venus aux mains comme ce fut le cas entre le Spirou et Anvers en 2010 ou encore lors du Clasico il y a deux ans, jamais de tels événements ne s’étaient produits dans les tribunes, entre supporters.
Des images qui font mal au basket mais également au matériel du Spirou. "On est en train de répertorier les dégâts, explique Eric Schonbrodt, le directeur général carolo. On déplore des dégâts en tribunes, sur les Led et plusieurs tags ont été constatés."
Mais les plus gros dégâts, ils sont d’ordre psychologique. "Nous avions convié plusieurs écoles et des institutions, comme nous le faisons régulièrement, et j’ai vu des parents et des enfants en pleurs. C’était très dur à vivre d’autant plus que pour certains, c’était la première fois qu’ils venaient voir un match de basket."
Pourtant, en amont de ce match à risque, des dispositions particulières avaient été prises. "Nous avons eu des réunions de sécurité et ce match était placé au niveau 3 de l’Ocam, continue Eric Schonbrodt. Nous avons eu des réunions avec les forces de l’ordre belges et israéliennes et tout avait été mis en œuvre pour passer un bon moment. Personnellement, je ne vois pas ce qu’on pourrait nous reprocher et nous n’avons pas encore eu de nouvelles de la Fiba."
Et si des Ultras du Standard auraient été aperçus en tribune avec les supporters israéliens, le directeur général du Spirou ne souhaite pas mettre de l’huile sur le feu. "Je ne suis pas policier et je ne vais pas mener mon enquête pour savoir qui était là. Oui, il y avait des écussons collés mais n’importe qui aurait pu les coller. Peu importe qui a déclenché les hostilités, je tiens à rassurer tout le monde que ce sont des faits exceptionnels et que je n’avais jamais vu ça de ma vie dans une salle de basket en Belgique."
Au niveau sportif , grâce à sa victoire face à Tel Aviv, le Spirou s’est qualifié pour le second tour qualificatif de la Champions League et celui-ci débute ce mercredi soir (20 h 30) avec le match aller, au Spiroudôme, face aux Danois de Bakken Bears.
Penninck : "Peur pour nos proches !"
Que ce soit les joueurs du Spirou ou ceux de Tel Aviv, tous ont été choqués par les incidents qui ont éclaté en tribunes pendant le match. "Au début, on n’a pas vraiment réalisé ce qu’il se passait, mais quand on a vu les chaises voler dans tous les sens, on a pensé à nos proches qui étaient dans la salle pour être sûrs que tout allait bien pour eux", explique Boris Penninck, le pivot carolo.
Des faits violents que l’on n’a pas l’habitude de voir dans les salles de basket en Belgique ! "C’est triste de voir des choses pareilles dans une salle de basket. Mais bon, c’est rarissime et c’est mieux que cela reste pour le football."
Néanmoins, les joueurs ont dû garder leur calme et leur concentration car, si la rencontre a été suspendue pendant trente minutes, il fallait finir le travail sur le terrain pour empocher la qualification. "Je dois bien avouer qu’en revenant sur le terrain, à cause des restes du gaz qui a été utilisé par les forces de l’ordre, c’était compliqué de faire des efforts physiques. L’interruption a été longue mais on a tout de même réussi à garder notre calme pour aller chercher cette qualification, et c’est le plus important", conclut Boris Penninck.