Eric Struelens entame une nouvelle vie: "Mon but est de coacher chez les pros"
- Publié le 06-09-2018 à 19h24
- Mis à jour le 07-09-2018 à 07h52
Eric Struelens a entamé sa nouvelle vie en France, sur le banc du BCM Gravelines Quatre saisons au Real Madrid, deux au Paris-Saint-Germain, trois à Girone, sept au Racing Malines mais, surtout, un titre de champion d’Espagne, de champion de France, sept championnats et quatre coupes de Belgique ainsi que deux trophées de MVP… Le C.V. d’Eric Struelens (2,08 m) n’a aucun égal dans l’histoire du basket-ball belge.
À 48 ans, le voilà désormais à l’aube d’une nouvelle carrière. Après avoir coaché au Royal Waterloo (R1, U21 et U16) et à Melsele (D3), le Marsupilami entre pour la première fois dans le staff d’une équipe professionnelle, au BCM Gravelines (Pro A).
Eric, comment êtes-vous arrivé à Gravelines ?
"Un agent m’a contacté car le club cherchait un assistant. J’étais assez étonné. Nous avons discuté pour la première fois durant le mois de mai. Le courant est bien passé. On s’est revu quelques jours plus tard puis ça s’est fait. Ils m’ont dit que je correspondais à la philosophie du club et qu’un ancien joueur comme moi pouvait apporter d’autres choses."
Vous cherchiez vraiment à entraîner en pro ?
"Oui. Je voulais entrer dans un staff professionnel pour enfin montrer ce que je pouvais faire et apporter en tant que coach. Pour l’instant, ça se passe très bien."
Ce n’était pas possible de le faire en Belgique ?
"Le championnat belge est plus fermé. Il n’y a que neuf clubs et les coaches gardent souvent les mêmes assistants. De même, les budgets sont plus serrés pour engager un second assistant."
Quel est votre rôle dans cette équipe ?
"En plus d’aider aux entraînements, je fais beaucoup de travail de vidéo. Ça représente énormément de travail. Et puis je peux apporter mon aide et mon expérience aux intérieurs."
J’imagine que votre volonté est de devenir coach principal.
"Bien sûr. Il ne faut pas se brûler les ailes mais c’est clair que mon objectif à long terme est de devenir coach chez les pros. J’ai encore des choses à apprendre et je le fais actuellement. J’ai un contrat de deux ans donc nous verrons à ce moment-là. Je suis de retour à 100 % dans le monde du basket et c’est ce qui est le plus important."
Voir votre ami Daniel Goethals à l’œuvre face à vous en match amical, ça vous donne des envies ?
"C’est normal. Il a eu sa chance avec les dames puis directement avec Willebroek. Ça s’est très bien passé et sa carrière est partie. Ça donne envie mais je ne dois pas brûler les étapes. Pour lui, c’est arrivé tôt, pour moi ça arrivera plus tard, je l’espère."
"Le championnat sera très difficile"
La saison dernière, le BCM Gravelines avait terminé à la 13e place du championnat de France, mais à seulement 3 succès d’une place en playoffs.
Eric Struelens s’attend encore à un championnat compliqué. "Les autres équipes de Pro A se sont bien renforcées. Ça ne sera pas évident. Pour le moment, l’équipe tourne bien. Défensivement, nous sommes déjà bien en place. Mais c’est sûr qu’il faut encore se chercher un peu car il n’y a que trois joueurs du noyau de l’année dernière."
Le coach Julien Mahé confirme ce sentiment : "Notre championnat est très homogène. Le recrutement réalisé cet été par les autres équipes a été très impressionnant. Ça va être compliqué d’autant plus que le calendrier nous offre les six premiers de la saison dernière lors des sept premières journées. Mais nous voulons nous positionner parmi les huit meilleures équipes pour jouer les playoffs."
Parmi les mouvements estivaux : l’arrivée de l’international français Alain Koffi mais aussi le départ du meneur belge Quentin Serron pour Strasbourg. "C’est vrai que Quentin est parti. C’est la vie, je pensais qu’il avait encore un an de contrat. Mais nous jouerons face à lui vu qu’il est à Strasbourg", sourit le Stru.
Julien Mahé, coach du BCM Gravelines: “Il lit très bien le jeu”
“Je le connaissais de par sa carrière de joueur. C’est selon moi le oui l’un des meilleurs joueurs de l’histoire du basket-ball belge. Lorsque nous avons fait connaissance, j’ai rencontré quelqu’un qui avait bien conscience de ses qualités et ses défauts en tant que coach et qui avait une grande envie de progresser. Il confirme désormais le bien que je pensais de lui. Il possède une grande capacité à lire le jeu et nous aide vraiment au quotidien. C’est vrai qu’il a encore des choses à apprendre mais il a l’envie. Je suis très heureux de l’avoir à mes côtés. Quant à mes joueurs, ils ne le connaissaient pas vraiment mais quand on leur dit qu’il avait joué quatre années au Real Madrid, ça leur cause…”