Doncic, le prodige slovène

Mais le basket, chez les Doncic, c’est une histoire de famille et rapidement, le petit Luka faisait ce que bon lui semblait avec la balle orange… même âgé de sept mois ! Il faut dire que son papa, Sasa Doncic, est une légende du basket slovène.

"Même à cet âge-là, on sentait qu’il avait un incroyable feeling avec la balle", explique son coéquipier en équipe nationale, Goran Dragic, qui a d’ailleurs joué avec le père de Luka Doncic. "Il était toujours assis en dessous de l’anneau et quand on sortait des vestiaires, il voulait tout le temps shooter."

Toujours dans les traces de son papa, Luka a rapidement rejoint l’Union Olimpija, l’une des meilleures équipes du pays. Mais alors qu’il s’entraînait depuis un petit quart d’heure avec les joueurs de son âge, le coach l’a déplacé dans un groupe avec des enfants trois ans plus âgés que lui. La machine était lancée.

Tout comme Obélix dans la potion magique, Luka Doncic est tombé dans le monde du basket à la naissance et il a su qu’il était fait pour ça. En pleine adolescence, il n’avait d’ailleurs qu’un mot à la bouche : basket ! "J’ai souvent dit à Luka de rentrer chez lui et de jouer avec ses jouets", se souvient son entraîneur en sélection chez les jeunes. "Je lui donnais un jour de libre et le lendemain, j’avais ses parents qui m’appelaient pour me demander de le reprendre à l’entraînement car il était en train de les supplier pour jouer au basket."

Invité par Madrid alors qu’il n’avait que 13 ans, Luka Doncic a directement mis les points sur les i en plantant 54 points en finale d’un tournoi des moins de 13 ans. "À ce moment, je me suis dit qu’il avait quelque chose de Drazen Petrovic. C’était un tueur avec un visage d’ange", ajoute le chef des opérations basket d’Olimpija.

La suite, on la connaît. Une explosion sous les couleurs madrilènes et plus que probablement un futur Top 3 à la prochaine draft NBA s’il s’y présente. C’est certain : on n’a pas fini d’entendre parler du phénomène Doncic, un prodige comme on n’en avait jamais vu auparavant !

Meilleur que Rubio et Gallinari

Avant Doncic, l’Europe a connu quelques phénomènes comme Rubio, Gallinari ou encore plus récemment le Français Ntilikina.

Coéquipier du prodige slovène en équipe nationale, Anthony Randolph (qui a joué plusieurs saisons en NBA) n’en revient d’ailleurs toujours pas. "Je n’ai pas envie qu’il prenne la grosse tête mais je pense que c’est l’un des meilleurs talents que je n’ai jamais vus de ma vie, surtout à cet âge ! Il est incroyable et tellement complet. C’est bien simple, il est capable d’avoir un triple-double de moyenne."

Et il sait de quoi il parle puisqu’il a eu l’occasion d’évoluer aux côtés de Rubio, Gallinari ou encore Fournier. D’ailleurs, au même âge, le Français qui évolue actuellement au Magic d’Orlando ne jouait que 14 petites minutes en Pro A ! Quant à Gallinari (Los Angeles Clippers), il tournait à 14,9 points de moyenne en Euroleague avec Milan… mais il avait (déjà) 19 ans.

Quant à Ricky Rubio (Utah Jazz), la dernière sensation sortie d’Espagne, s’il impressionnait déjà avec son jeu flashy et ses passes aveugles, il n’avait pas l’impact qu’a Doncic dans son équipe. Concernant Frank Ntilikina, s’il s’imposait comme un leader en équipe de jeunes en France, son impact avec Strasbourg était loin d’être comparable au prodige slovène.

Non, c’est bien simple , si par le passé on a déjà vu quelques phénomènes éclore très jeunes, aucun n’arrive à la cheville de Luka Doncic. Jamais dans l’histoire du basket on n’avait vu un pareil phénomène en Europe avec un tel impact à seulement 18 ans !