Belgian Cats, Westbrook, Belgian Lions, etc.: les tops et les flops de la saison de Basket
- Publié le 27-12-2017 à 18h47
- Mis à jour le 27-12-2017 à 18h56
Belgian Cats, Westbrook, Belgian Lions, etc.: les tops et les flops de la saison de Basket
Les TOPS de l'année 2017
Exploit: le bronze pour des filles en or
Incroyable, phénoménal, énorme… Les superlatifs manquent pour décrire le parcours des Belgian Cats lors du dernier Euro qu’elles ont terminé sur la troisième marche du podium, synonyme de médaille de bronze, une première dans l’histoire de la Belgique. Tout au long du tournoi, le collectif mis en place par le coach Mestdagh est resté soudé dans le sillage de ses deux leaders : Ann Wauters et Emma Meesseman. Après avoir battu le Montenegro, la Russie et la Lettonie en poule, les Cats ont sorti l’Italie en quart de finale avant de chuter face à l’ogre espagnol, d’ailleurs vainqueur de la compétition quelques jours plus tard après une victoire facile en finale face à la France. Opposée à la Grèce dans le match pour la troisième place, la Belgique n’a fait qu’une bouchée des Hellènes (78-45) pour s’adjuger une médaille de bronze bien méritée pour des filles en or. Un groupe qui a grandi et qui a porté haut les couleurs de la Belgique pendant toute la compétition pour s’offrir tout simplement le plus grand exploit de l’histoire du basket belge. Chapeau les filles et rendez-vous… à la Coupe du Monde à Ténérife en septembre prochain, une grande première pour les Cats.
Record: une saison historique pour Russell Westbrook
Adulé par certains, détesté par d’autres, depuis qu’il est arrivé en NBA, Russell Westbrook n’a jamais laissé personne indifférent. Mais qu’on l’aime ou non, la saison dernière, le meneur du Thunder a réussi un incroyable exploit que les moins de vingt ans (et plus) ne peuvent pas connaître. En 1962, un certain Oscar Robertson terminait la saison régulière avec un triple-double de moyenne (à savoir plus de dix unités dans trois catégories de statistiques principales). Depuis, plus personne ne s’en était approché. Mais avec ses 31,6 points, ses 10,4 passes et ses 10,7 rebonds, le joueur d’ OKC l’a désormais rejoint dans ce panthéon où ils sont les seuls à figurer. Mieux même : en réalisant 42 triple-double sur la saison, il bat le record (41) détenu par The Big O . Une saison hors normes pour un ovni du basket qui a par ailleurs été élu MVP (meilleur joueur de la saison). Tout le monde s’attendait à une énorme saison de Westbrook après le départ de Durant mais personne n’avait vu venir une telle ligne de stats qui ne risque pas d’être battue dans un avenir proche.
Fraîcheur: la Slovénie et son phénomène Doncic sur le toit de l’Europe
Cet été, un véritable vent de fraîcheur a soufflé sur l’Europe du basket. Ce vent venant d’est, et de Slovénie plus précisément a été particulièrement rafraîchissant pour tous les amoureux de la balle orange. Emmenés par son duo incroyable Dragic-Doncic, les Slovènes n’ont tout simplement pas perdu la moindre rencontre durant cet Euro, eux qui ont tout de même successivement affronté la France, la Grèce, la Lettonie, l’Espagne et la Serbie avant de s’adjuger ce titre de champion d’Europe amplement mérité. Un titre qui est le symbole d’un duo hors normes. Le premier membre, Goran Dragic (joueur de Miami en NBA), a fait honneur à son statut de leader et de guide sur le terrain pour le nouveau phénomène du basket européen : Luka Doncic. Du haut de ses 18 ans (seulement), l’ailier de Madrid a éclaboussé la compétition par son talent et ses capacités d’adaptation phénoménales tant il est capable de tout faire sur un terrain. D’ailleurs, s’il décidait de se présenter à la draft l’année prochaine (ce qui est fort probable), il est le grand favori pour être choisi en première position. Plus que jamais, l’Europe compte sur la carte mondiale du basket et tout le monde sait à présent où se trouve la Slovénie.
Les FLOPS de l'année 2017
Trop court: on attendait beaucoup plus des Lions
Certes, la Belgique n’a pas été aidée au tirage au sort en tombant dans " le groupe de la mort " en compagnie de la Russie, de la Turquie, de la Serbie, de la Lettonie et de la Grande-Bretagne. Certes, il y avait des blessés. Certes, il y a eu des malades. Mais malgré tout, on reste sur notre faim après cette élimination précoce des Lions lors du dernier Euro. Car l’objectif était clair et il y avait la place pour y arriver : passer ce premier tour et figurer parmi les seize meilleures nations d’Europe. Fidèle à son habitude, la Belgique a fait preuve de hargne, d’envie et de volonté mais sur le terrain, les Lions ont été trop courts face à des adversaires plus forts sur papier mais pourtant pas imprenables à l’image de la Russie qui était loin de son meilleur niveau au moment d’affronter les protégés d’Eddy Casteels. Une élimination qui donne un goût amer d’autant plus que l’icône de cette équipe, Axel Hervelle, a annoncé dans la foulée sa retraite internationale. Reste que l’avenir n’est pas si sombre que cela non plus et l’éclosion de jeunes à l’image de Manu Lecomte ou de Retin Obasohan peut laisser entrevoir quelques éclaircies. Reste maintenant à confirmer et à le démontrer sur le terrain. Les blessures: trop de stars sur la touche
La saison est-elle trop longue ? Les organismes des joueurs NBA sont-ils trop sollicités ? Ces questions restent pour le moment sans réponse et même si les dirigeants de la Grande Ligue ont opéré à quelques changements au niveau du calendrier en limitant les back-to-back (deux matchs en deux jours), la NBA a connu une hécatombe en ce début de saison. De graves blessures qui ont contraint certaines stars à passer plus de temps à l’infirmerie que sur les parquets. Des exemples ? Gordon Hayward (Boston), Jeremy Lin (Brooklyn), Derrick Rose (Cleveland et peut-être fin de carrière pour l’ancien MVP), Kawhi Leonard (San Antonio qui vient seulement de remonter sur le terrain), Zach LaVine (Chicago) ou encore Tony Parker (San Antonio), Chris Paul (Houston) et Markelle Fultz (le premier choix de la draft des Sixers).
Guerre d’ego: la Fiba et l’Euroligue en conflit
Si le but d’une compétition sportive est bien de pouvoir réunir les meilleurs joueurs dans leur catégorie, la petite guerre d’ego que se livrent actuellement la Fiba et l’Euroligue met très clairement à mal les plus grandes compétitions européennes. Le nœud du problème ? La Fiba a décidé de dégager des fenêtres en novembre et à la fin du mois de février pour l’organisation de rencontres qualificatives en vue des prochaines compétitions internationales. Sauf que voilà, du côté de l’Euroligue, pas question de faire une pause en plein milieu de la saison… car cela n’a jamais été le cas ! Et le résultat est dramatique pour tout le monde et plus particulièrement pour les équipes nationales qui se voient amputées de leurs meilleurs éléments à cause de cette guéguerre . À titre d’exemple, la France s’est déplacée à Anvers sans ses principaux cadors (soit retenus en NBA, soit retenus par une compétition en Euroligue). Très clairement, c’est le basket européen qui pâtit de ce conflit car, d’un côté comme de l’autre, le niveau est tiré vers le bas et chacun se rejette la faute. Il est grand temps que tout le monde mette un peu d’eau dans son vin pour offrir un spectacle de qualité. Malheureusement, il semblerait que personne n’ait envie de céder un iota au grand dam des amoureux de la balle orange…