Basket: les amoureux de Willebroek
Le Montois Xavier-Robert François a rencontré Vicky McIntyre sur les parquets.
- Publié le 18-05-2018 à 13h12
- Mis à jour le 18-05-2018 à 13h18
Le Montois Xavier-Robert François a rencontré Vicky McIntyre sur les parquets. Dernier back-to-back avant les playoffs pour les Renards. Mathématiquement, les dés sont jetés. Il s’agira donc de deux rencontres de préparation au duel face à Alost (sauf surprise). Mais ce duel face à Willebroek reste très particulier. Le coach Daniel Goethals retrouve son ancien club, désormais entraîné par Yves Defraigne, l’ex-mentor… de Mons. Tandis que le pivot Xavier-Robert foulera à nouveau le parquet qui a vu naître sa belle histoire d’amour.
C’est en milieu de saison dernière que le joueur de Mons a fait la connaissance de Vicky McIntyre. "Nous nous sommes rencontrés grâce aux entraînements, se rappelle la basketteuse américaine qui évoluait à l’époque dans l’équipe féminine de Willebroek. J’ai demandé à être opposée à un homme pour avoir davantage de résistance et pouvoir progresser plus que contre une fille. Et on m’a donné Xavier (sourire). Et après quelques séances, on a eu un rendez-vous et ça s’est fait comme ça."
Depuis, le couple de basketteurs ne se quitte plus. Du moins, théoriquement. Si le Belge Xavier-Robert a simplement été transféré à Mons l’été dernier, Vicky a dû davantage bourlinguer pour exercer sa passion. "Après mon passage à Willebroek, je suis allée jouer à San Sebastian (Espagne) et cette saison j’étais au Liban !", poursuit la joueuse de 2,01 m. "Avec la distance, ce n’est pas toujours facile. On essaye tout de même de garder un maximum de communication via Skype par exemple.", ajoute Xavier-Robert.
Le contrat de Vicky au Liban est désormais terminé. L’Américaine attend donc patiemment de connaître sa nouvelle destination. "Ça serait chouette d’être ensemble mais je devrai faire le meilleur choix pour concilier ma carrière et ma relation, admet-elle. En fonction des offres qui se présenteront, je verrai si c’est mieux ou non pour moi de partir loin ou d’être proche."
Mais quand les deux tourtereaux sont réunis, ils ne se lâchent plus. Même sur les terrains de basket-ball. "J’adore vraiment m’entraîner contre lui, sourit Vicky. Pour préparer cette saison par exemple, ça a été très utile pour moi. Ça me permet de jouer à un plus haut niveau. Inversement, j’essaye aussi de lui opposer une résistance pour qu’il s’améliore aux rebonds et son toucher de balle."
La joueuse profite d’ailleurs de sa présence en Belgique pour s’entraîner dans les installations de Mons-Hainaut. "Après ses séances avec l’équipe, Xavier m’aidait à m’entraîner individuellement", poursuit-elle. "C’est bien parce que nous jouons tous les deux au même poste. Nous faisons les mêmes exercices. C’est vraiment bénéfique pour tous les deux", reprend Xavier-Robert.
Inutile de préciser que Vicky est aujourd’hui devenue la fan numéro 1 des Renards (et surtout de Xavier-Robert…). "Je me sens très impliquée dans cette équipe. Je connais bien tous les joueurs vu que j’ai passé beaucoup de temps avec eux. Quand je regarde les matches en tribune, je me sens forcément vraiment passionnée. Encore plus que les copines des autres joueurs. Parfois, je dois d’ailleurs leur expliquer certaines règles ou certaines fautes (rires)."
Vicky aura forcément un œil tout particulier sur le déplacement de son chéri ce vendredi soir.
"Prendre la Belgique en considération"
Du haut de ses 26 ans et de ses 2,01 m, Vicky McIntyre a déjà une carrière bien remplie. En 2015, la native d’Omaha (Nebraska) était draftée en WNBA par les Seattle Storm. Elle n’était cependant pas gardée dans l’équipe et s’en allait en Chine. Elle était ensuite transférée en Jordanie puis aux Émirats arabes unis avant de retenter sa chance en WNBA avec les San Antonio Stars. Finalement, elle jetait son dévolu sur l’Europe. L’Italie comme première escale puis la Belgique et Willebroek (avant l’Espagne et le Liban). "Maintenant, j’attends de voir de quoi sera fait mon avenir. Je n’ai pas encore décidé. Nous verrons quelles opportunités se présenteront et si elles conviennent à notre couple", explique-t-elle. La Belgique reste une piste sérieuse pour elle. "C’est un championnat intéressant. Il faut en tout cas le prendre en considération pour ma carrière. Le niveau est très différent selon les équipes. Il y en des très fortes et puis des qui sont plus faibles. Si les Castors m’appellent ? C’est mon agent qui gère ça pour moi. S’ils veulent parler à mon agent, c’est évidemment quelque chose que j’écouterai attentivement."
Quand à Xavier-Robert, il lui reste une année de contrat à Mons-Hainaut.