Basket : à quand donc un match au Country Hall ?
Liège contraint de trouver asile à Mons, c’est sans doute le symptôme d’une crise plus profonde
- Publié le 11-10-2018 à 11h15
- Mis à jour le 11-10-2018 à 13h22
Liège contraint de trouver asile à Mons, c’est sans doute le symptôme d’une crise plus profonde C’est la dernière histoire belge ou plutôt liégeoise et elle ne fait rire personne dans cette Euromillions League qui s’interroge déjà sur la pérennité de son modèle économique et d’où resurgit avec régularité ce serpent de mer que constitue un projet de Beneleague qui regrouperait les meilleures équipes belges et hollandaises. Qu’espérer encore en effet, d’un championnat à 10 quand certains clubs semblent bien malades à l’image de Liège Basket, à nouveau dans le faisceau des projecteurs en ce début de saison.
Car si, financièrement, la situation du cercle liégeois ne semble pas pire que ces deux dernières saisons, des signes inquiétants laissent à penser que la vie du club n’a actuellement rien d’un long fleuve tranquille au Sart-Tilman. Après le changement (assez radical semble-t-il) d’actionnariat et donc d’équipe dirigeante à l’été, après le licenciement surprise du coach Costantiello pour des raisons contractuelles mais aussi, moins médiatisée sans doute, la mise à l’écart de certains vieux serviteurs du club, voici que pointe l’affaire de la mise en conformité ratée de certaines installations techniques qui rendent impossibles à l’heure actuelle des rencontres au Country Hall et font du club liégeois la risée du milieu de la balle orange.
Que s’est-il donc passé pour en arriver à la conclusion que 6 mois après avoir été informé d’adaptations à apporter, l’équipement de la salle (et non du club, soulignons-le) n’est toujours pas mis en conformité ? Sans nul doute, comme dans un crash aérien, les raisons sont-elles multiples et les effets pervers s’additionnent voire se multiplient.
En premier, on pointera une absence de vrai pilote dans l’avion la saison dernière, une fois Laurent Costantiello passé du costume de directeur au training de coach. De quoi faire le lit d’un manque évident de communication amplifié par le passage de témoin entre deux équipes de dirigeants aux antipodes l’une de l’autre. Et voilà deux puis trois mois gaspillés avant que le coup de grâce ne soit donné par l’amateurisme coupable de la société de gestion du Country Hall.
Car s’il est bien un point sur lequel tous s’accordent dans le giron liégeois, quelles que soient les divergences entre eux, c’est sur l’incurie totale de cet outil totalement politisé qui est censé gérer le Country Hall mais se fiche comme de sa première carte de parti des besoins et des appels à l’aide de son seul client régulier.
Si, grâce à la compréhension voire l’entraide d’Anvers d’abord, de Mons ensuite et peut-être du Brussels la semaine prochaine, des solutions de raccroc parviennent à être trouvées, que penser des conditions psychologiques dans lesquelles entraîneur et joueurs doivent donner le meilleur d’eux-mêmes avec des moyens encore réduits par rapport à la saison dernière ?
Thierry Wilquin, manager de Mons: "Ça n’a pas été simple"
"Les dirigeants de Liège nous ont appelés mardi matin pour dire qu’ils devaient reporter le match. Puis un peu plus tard, ils ont proposé de le jouer à Mons. Organiser ça en urgence, ça n’a pas été simple parce qu’il y a un gala de MMA dans notre salle samedi soir. Mais ce n’est rien à côté des soucis que connaît Liège. Pour l’équipe, le plus important est qu’on ne surcharge pas notre programme pendant notre période européenne. Nous devons par contre modifier notre programme d’entraînement avant le départ pour Minsk la semaine prochaine. Pour les supporters, nous avons fait un prix unique d’entrée à 10 euros. Les abonnés de Liège peuvent quant à eux faire valoir leur abonnement habituel."