A la découverte des futurs cracks de la NBA

DeAndre Ayton (Arizona)

2m16 pour 118 kilos à 19 ans, sans conteste, DeAndre Ayton est le meilleur prospect de cette cuvée 2018 de la draft. Cette saison, il a tourné à 20,1 points par match en plus de 11,6 rebonds le tout, à 61,2 % aux shoots. En toute logique, il devrait rejoindre Phœnix et former un incroyable duo avec Devin Booker. C’est en tout cas le choix de la franchise et du joueur d’après les premiers échos. Reste à voir ce que les balles de ping-pong décideront.

Luka Doncic (Real Madrid)

On ne présente (déjà) plus l’ailier slovène de Madrid. Champion d’Europe avec son équipe nationale, Luka Doncic est capable de tout faire sur un terrain et dispose déjà d’une incroyable expérience à seulement 19 ans. Cette saison, toutes compétitions confondues, il tournait à 15,2 points par match assortis de 5,3 rebonds et 4,4 passes. Une deuxième place l’amènerait chez les Grizzlies où il aurait tout le loisir de se développer tranquillement aux côtés de joueurs comme Mike Conley et Marc Gasol.

Jaren Jackson (Michigan State)

Troisième gros prospect de cette draft, le pivot de Michigan State, Jaren Jackson. Cette saison, l’intérieur de 2m11 pour 110 kilos plantait 10,9 points par match tout en captant 5,8 rebonds. Des statistiques peut-être en dessous d’autres joueurs mais le pivot y ajoutait aussi 3 contres. Capable de s’éloigner du cercle pour planter quelques shoots, il serait le complément idéal à John Collins chez les Hawks d’Atlanta. Âgé de seulement 18 ans, il a encore besoin de se développer physiquement et mentalement avant d’avoir un impact en NBA, mais sur le long terme, le pari Jaren Jackson semble assez intéressant et tentant.

Les autres joueurs à suivre

Si le Top 3 de la draft est presque défini, ce n’est pas pour autant que les joueurs qui suivent n’en valent pas la peine. Que du contraire, à commencer par Mohamed Bamba (Texas). Le pivot, qui culmine à 2m11, dispose d’une envergure impressionnante de… 2m41 ! Une sorte de DeAndre Jordan qui évolue actuellement du côté des Clippers. Avec 21 points par match et 11,1 rebonds, Marvin Bagley III (Duke) dispose aussi d’un profil très intéressant. Son côté athlétique et sa capacité à marquer et prendre des rebonds font de lui l’un des meilleurs attaquants de cette cuvée 2018. Même s’il a été blessé une très grande partie de la saison, ce qui lui a certainement valu de chuter dans les pronostics de cette draft, Michael Porter Jr. (Missouri) pourrait être le steal de cette édition. Très fort offensivement, si ses soucis de blessure ne sont plus que des mauvais souvenirs, la franchise qui le choisira pourra peut-être construire quelque chose d’intéressant autour de lui. Et que dire du phénomène Trae Young (Oklahoma) qui a donné un vent de fraîcheur à cette saison. Celui que beaucoup aiment déjà comparer à Steph Curry pour sa capacité à marquer de (très) loin dispose d’un solide shoot et a très souvent affolé les compteurs cette année. On n’oubliera pas de citer Wendell Carter Jr. (Duke), Mikal Bridges (Villanova) ou encore Miles Bridges (Michigan State), Kevin Knox (Kentucky) et Collin Sexton (Alabama) qui sont eux aussi promis à un bel avenir.

Phoenix, Memphis et Atlanta en pole

Si la course aux playoffs est acharnée cette saison, celle pour… les dernières places l’est tout autant. Faire "exprès" de perdre, c’est ce que l’on appelle le "tanking" au pays de l’Oncle Sam. Et à ce petit jeu, trois franchises ont pris quelques longueurs d’avance à quelques matches de la fin.

Tout en haut de ce classement inversé, on retrouve les Suns de Phœnix qui sont bien partis pour terminer à la dernière place. Si la franchise de l’Arizona devait obtenir le premier choix, il se porterait certainement sur DeAndre Ayton, tant le secteur intérieur est désert.

Juste derrière, on retrouve Memphis qui, depuis la blessure de Mike Conley, a "volontairement" coulé dans les profondeurs du classement. Un deuxième choix qui devrait logiquement se porter vers le phénomène slovène, Luke Doncic. Enfin, troisième plus mauvaise franchise : Atlanta. Les Hawks en profiteraient pour prendre un pivot (Jaren Jackson) afin d’épauler John Collins dans la raquette.

La draft, ça fonctionne comment ?

Tous les ans, au mois de juin, ce sont des dizaines d’étudiants qui jouent leur avenir professionnel lors de la draft. Mais justement, la draft, ça fonctionne comment ?

Concrètement, on prend le classement inverse de la saison pour définir quelles sont les plus mauvaises équipes de l’année. Le plus mauvais bilan aura 25 % de chance d’obtenir le premier choix, le 2e plus mauvais bilan 19,9 % et le 3e 15,6 %. Et comment cela se concrétise ? Avec… des balles de ping-pong. En clair, chaque équipe aura un nombre bien défini de petites balles qui seront introduites dans une grande vasque. Plus une équipe a de balles, plus elle a de chances d’obtenir ce premier choix tant convoité.

Au niveau des joueurs, tous ceux qui sont dans leur 22e année sont éligibles. La draft se déroule en deux tours (30 joueurs sélectionnés par tour) où chaque franchise choisit un joueur tour à tour. Prochain rendez-vous important : le 15 mai, date où l’on saura qui choisit en quelle position.